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AViS n u GRAND MANDARIN (OUEN)
C H A R G É D E S D O U A N E S .
Je fais savoir aux. marchands qui traitent avec les Européens
, que le mandarin dc Macao m’a écrit qu’il avait été
averti par les pilotes qu’il était arrivé un navire de guerre
français, lequel navire est maintenant à l’ancre devant
Macao. Il m’a dit aussi qu’il avait demandé pourquoi ce
navire venait à Macao, et qu’il avait su par un des officiers
que ce navire, parti de France pour accompagner et protéger
les navires marchands de ce royaume qui vont dans
différents pays, n ’était devant Macao que parce qu’il y
avait été poussé par un vent contraire. Je sais, dit encore
le même mandarin, qu’il y a sur ce navire cent cinquante
hommes, vingt-quatre canons, soixante-dix fusils, soixante-
dix sabres, buit cents livres de poudre et huit cents boulets.
J ’ai ordonné aux pilotes d ’être sur leurs gardes et d’avoir
toujours les yeux ouverts sur ce navire.
Comme ce bâtiment ne vient pas pour faire le commerce,
il ne convient pas qu’il reste ici, de peur qu’il ne cause
quelque trouble. J ’ordonne donc aux marchands (les Hanistes
ou Hong-marchands) de commander impérieusement
au commandant de ce navire de partir au plus tôt, et
de m’avertir du jour de son départ.
Pour copie conforme,
Le c a p ita in e de c o rv e tte c o inm a n d a u t la B o n ite ,
A . V a i l l a n t .
N" 4 .
DECRE T
F A I T P A R I .E C O N S E I L D E S M I N I S T R E S D U R O I D E C O C U I N C U I N E ,
APPKOUVK PAR LUI ET SIONÉ DE SON SEING, AU MOIS DE EÉVRIEK I 836.
(E x tra it.)
A r t i c l e p r e m i e r .
Le port de Tourane seul sera ouvert aux navires européens
tnnrclianiis. Aussitôt qu’ils auront jeté l’ancre, le
mandarin du port se transportera à bord pour faire la visite
, prendre le nombre des personnes qu’il mettra sur un
registre public et dont il informera le premier mandarin.
Ces formalités étant remplies, il sera libre à ces Européens
d’acheter ou de vendre à leur fantaisie, mais ils seront
toujours sous la surveillance la plus exacte, de peur qu aucun
d’eux ne pénètre dans l’intérieur du pays et ne se cache
dans les maisons. Quand leurs affaires seront terminées,
qu’ils se disposent à mettre à la voile, et qu’on examine
scrupuleusement dans une seconde visite', s’il ne manque
personne au nombre trouvé dans la première ; afin qu aucun
d’eux ne reste caché dans l’empire en contravention
aux lois. Si quelqu’un se permet de donner asile à un Européen
, le mandarin du port les fera arrêter l’un et 1 autre,
et ils seront conduits chargés de chaînes au mandarin supérieur
qui leur fera trancher la tête. S’il arrivait par la