pareil important a 1 arrière du n av ire , sans être complètement
démontées, avaient subi un relâchement considérable
p a r suite de ra rra cb em en t des boulons qui les
fixent d une p a rt sur le navire, et de l’autre sur le gouvernail.
lelle était du moins la condition des ferrures
supérieures. On ne p u t visiter les au tre s , la mer étant
tro p trouble p o u r les distinguer de la su rfa ce, et les nom breux
requins qui infestent la rad e , ne perm e ttan t pas
de faire plonger un bomme p o u r aller les voir de près.
Du reste , lecaiTement p ro d u it p a r le relâchement des
liaisons d ’en h au t, expliquait suffisamment l’irrégularité
des mouvements du gouvernail, et dispensait de chercher
d ’autres causes p o u r ren d re compte de la ru p tu re
de toutes les barres successivement employées.
Ce ne fut pas la seule avarie q u ’on eut à constater.
L’avant du navire avait aussi beaucoup souffert. Un écartement
de trois à quatre pouces se faisait rem a rq u e r à
l ’endroit où la guibre se jo in t avec l ’étrave du bâtiment.
Tout cela devait être r é p a ré , ainsi que bien d ’autres
avaries de détail. 11 fallait aussi faire mettre en état les
mantelets des sabords, mal faits dans l ’origine, et jo ignant
assez mal p o u r laisser passer l ’eau à chaque coup
de me r; fabriquer de nouvelles barres de gouvernail;
remplacer le jas de l ’ancre à je t, d o n t on s’était servi pour
faire une b arre de combat, ainsi que Xépontille elYhomme
de ho/s, employés dans les mêmes circonstances.
Ces divers travaux s ’exécutèrent p a r les moyens du
b o rd , secondés avec beaucoup d ’empressement p a r l’a d -
ministratioli locale et la direction du génie de la colonie.
Mais ils ne marchaient pas avec toute la rapidité
que M. Vaillant aurait voulu pouvoir y m e ttre , à cause
de la difficulté que l’état de la barre opposait fréquemment
aux promptes communicalions avec la terre.
Cette lenteur se produisit surtout dans l’embarquement
de l’eau e t dans celui d u bois à brûler, dont le
commandant avait voulu se p o u rvoir assez abondamm
en t, afin de n e pas avoir à en p ren d re à Bourbon oû
il est fort cher.
Aussi, quelque pressé q u ’il fût p a r ses instructions,
M. Vaillant dut-il se résoudre à rester à Pondicbéry ju sq
u ’au 1 2 juin.
F ê te s o c c a s io n n é e s p a r la v e n u e d e la Bonite.
M. de Saint-Simon, gouverneur des établissements
français dans l ’In d e , ne se tro u v ait pas à Pondicbéry
q uand la Bonite y arriva. 11 était allé à cent lieues de
là , chercher un climat plus doux que celui de sa résidence
o rd in a ire , afin de rétablir sa santé altérée.
Les dames de Pondicbéry, moins préoccupées sans
doute de ce grave inté rêt que de celui de leurs plaisirs,
regrettaient vivement son absence, car la venue d ’un
bâtiment de guerre devait être une occasion de b als, de
lètes b rillan te s ; e t dans les colonies, c ’est surtout du
gouverneur ou même souvent de lui seul q u ’on attend
de semblables plaisirs.
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