il [irodiiil en outre des fruits et des légumes, <[ui sont
au jo u rd ’luii jiorlés à Sincapour, ainsi que les volailles
élevées par les habitants.
Mais les Malais peu laborieux ne tire n t point parti de
ces richesses. Ils négligent même celles que p o u rra it leur
[»-ocurer l’exfiloitatiou sérieuse de l’ab o n d an t minerai
d ’étain q u ’on trouve à dix ou quinze lieues dn litto ra l,
et se b o rn en t à ramasser les parcelles qu’ils recueillent
sans peine à la surface du sol. Cep en d an t, to u t impa rfaite
que soit cette exploita tion, l'étain est à Malacca un
objet d ’exportation. Le commerce l’estime à l’égal de
celui de Baiica.
M o u i l l a g e .
La rade de Malacca est en pleine côte. Les bâtiments,
grands et p e tits, qui viennent y mouiller, ne peuvent
a|)j)rocber de la ville, à cause d ’un b.anc de vase qui se
projette au large et sur lequel sont établies des jiéche-
ries. 11 y a si peu d ’eau sur ce b a n c , q u ’à mer basse les
canots s’échouent à deux ou trois encâblures du rivage
et ( |u e , pour arriver ju sq u ’à la ville il faut avoir recours
à de petites embarcations plates en usage sur cette côte.
P ourtant ([uaiid la mer est h au te , des navires calant de
neuf à dix pieds p o u rra ien t en tre r jusque dans la rivière.
Il y en avait un de ce tira n t d ’eau lorsque la Bonite se
présenta devant Malacca.
La corvette était mouillée à deux milles environ de
terre jiar douze ou treize brasses de fond; mais très-près
DE LA BONITE. 317
de sou mouillage la profondeur diminuait rapidement.
Les bâtiments trouvent à Malacca de la viande de
buffle assez bonne , des fruits , des légumes, des volailles
et to u t cela à des prix modérés.
C e q u e le s v o y a g e u r s f i r e n t à M a la e c a .
M. Vaillant, attiré sur ce p oint uniquement p ar le désir
d ’y mo n tre r le pavillon français et d’y p ren d re quelques
renseignements sur l’état du com m e rc e , ne comptait pas
prolonger sa relâche au delà de quarante-huit beures ;
mais il ne voulait pas q u ’elle fût complètement inutile
pour la mission scientifique. Des observations faites, ne
fût-ce que pendant un jo u r, n ’étaient p oint sans valeur; et
le zèle des naturalistes de la Bonite savait mettre à profit
même un seul jo u r accordé à leurs patientes et actives
recherches.
Ce fut en vue de ces inté rêts, que le commandant de la
Bonite accepta, malgré d ’assez vives souffrances, l ’in vitation
à dîner que le conseiller résident, M. Garling,
s’était empressé de lui adresser p o u r le jo u r même jiar
l’officier chargé de tra ite r du salut.
M. Vaillant pensait avec raison q u ’il p o u r ra it, en conversant
avec M. Garling, arranger toutes choses pour
les travaux du lendemain et recueillir lui-même les uo-
tious q u ’il recherchait.
L’accueil fut aussi aimable q u ’empressé. M. Vaillant
obtint un lieu jiropre à l’observation et les facilités né