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je leur indiquais d ’après l’itinéraire que nous avions à
suivre. Ces deux officiers, en gens habiles et d u métier,
s’en sont acquittés d ’une manière exacte et distinguée.
,T’ai été ensuite à même, en explorant les lieux et en ayant
leurs travaux sous les y e u x , de m’assurer et de la fidélité
de la trad u c tio n , et assez généralement de l’exactitude
n autique du texte.
« Je compte avoir l’iionneur de soumettre à Votre
Excellence, à mon arrivée à Paris, la trad u c tio n en
français d ’un ouvrage do n t m ’a fait cadeau le capitaine
Beecbey, lorsque je l’ai rencontré à Valparaiso commandant
une expédition p o u r la côte N. O. Cet officier
supérieur de la marine britannique me recommanda
particulièrement cet ouvrage qui traite des culminations
lunaires, méthode dont se servent beaucoup les Anglais,
et qu’ils regardent comme excellente p o u r la d é te rmination
à terre des lo n g itu d e s, dans des voyages scientifiques.
« J’ai prié M. Touchard d ’en faire la traduction française,
et il s’est acquitté de ce travail d ’une manière
remarquable.
(C J’aurai pareillement l’h o n n eu r de placer sous les
yeux de Votre Excellence, tontes les cartes et plans des
mers de l’Inde que je me suis procurés à Calcutta, el
do n t je ne crois pas que le dépôt des cartes et plans de
la marine possède des exemplaires.
« J ’ai chargé MM. les officiers et élèves de la co rv e tte ,
de faire nuit et jo u r, et à cbaque heure , des observations
météorologi(|ues, ou de remarquer et noter ce qui p o u vait
avoir trait a la physique du globe, conformément
aux instructions de l ’Académie.
« La section b o tan iq u e , d o n t s’occupait plus spécialement
M. G au d ich au d , pharmacien-professeur de la ma-
lin e , déjà connu p a r ses travaux sur les sciences n atu relles,
présente de grands résultats en égard an jieu de
temps que je pouvais consacrer à mes relâches; mais
aussi rien ne pouvait p o rte r obstacle à son zèle infatigable,
ni l ’empécher d ’aller herborise r p o u r étendre le
domaine des sciences naturelles. C’est aussi à cet officier
de santé de la marine que la munificence de Votre
Excellence devra de pouvoir dote r le Jardin du Roi de
végétaux de la Cocbincbine, do n t il est complètement
dép o u rv u , et que l’Académie des sciences demandait
à l’expédition. E n fin , p o u r d onner une idée des travaux
accomplis p a r M. Gaudichaud, j ’aurai l ’Iionneur de vous
annoncer que la section botanique présente quarante
colis, caisses, pièces d ’u n e , de d eu x , de trois b a llo ts , et
tren te caisses de plantes vivantes, rares et précieuses,
recueillies sur les différents points d u globe où nous avons
abordé. Dans ce nombre je comprends celles qui
contiennent tous les plants de mûriers que je me suis
spécialement et personnellement attaché à recueillir,
conformément à vos instructions et à celles de M. le
Ministre dn coinmerce, dans l’in té rê t d ’une de nos plus
ricbes branches industrielles, la production de la soie et
la culture du mûrier.