lie veut ordiiiairenieni accompagnés de l'oiTes ondées.
La lame venait de LE. N. E. et contribuait avec les courants
à accélérer la marcbe de la corvette, ipii naviguait
de manière à trave rser l’arcbipel des Mariannes, en passant
entre les îles Grigan e t de l ’Assomption.
M. Vaillant voulait, cbemin faisant, s’assurer de la position
des rocbers Mangs, ip ii, sur la carte particulière
des Mariannes ap p a rten an t à l ’atlas du voyage de V Uran
ie , figurent à quinze milles dans le S. S. O. de l’Assomption
, tandis que Lapèrouse, Durville et Ilorsburg
les placent dans le N. N. O. de la même île.
Notre com mandant avait aussi vivement à coeur de
déterminer les véritables positions de l’Assomption e t de
G rigan; de Grigan su rto u t, d o n t la la titu d e , telle q u ’elle
est fixee sur la carte de tU ra n ie , était contestée p a r divers
navigateurs qui fréquentent ce passage p o u r se
rendre en Chine p a r le n o rd de Lucon.
O r ig a n «t l ’A sso n ip tio n .
Le 1(3 novemljre au soir ia Bonite d e v a it, selon l ’iu-
dicalion de ses ch ro n om è tres, se tro u v e r à trente milles
dans l’E. N. E. de (irigan. A minuit, ne s’estimant plus
q u ’à dix-sept milles de cette te rre , M. Vaillant mit en
panne p o u r atten d re le jo u r. Dès l’a u ro re , en effet, on
ajierçul Grigan, do n t les sommets très-élevés se jierdaient
dans les nuages. Il ventait alors de l’E. en forte brise.
M. Vaillant fil gouverner au N. N. O. pour aller prendre
connaissance de l’Assomption, qui commença à se montrer
distinctement vers six heures et demie du matin.
Cette île affecte la forme d ’un pain de sucre Irè.s-élevé
et à lai’ge base. On la relevait alors au N. 42" O. tandis
que Grigan gisait, p ar rap p o rt à la corvette, au S. 11 "0 .
On continua à co u rir sur l’Assomption avec une brise
régulière de l’E. N. E. et p ar le plus beau temps du
monde. L'horizon, dans toute la partie de l’est depuis le
nord ju sq u ’au sud , était surtout d ’une pureté rema r-
(piable qui devait favoriser les observations.
O u lie p e u t p a rv e n ir à d é c o u v rir les M a n g s d a n s le lieu o ù les p la c e la c a rte du
(le VU ra n ie .
A h u it heures cinquante minutes, ia Bonite était parvenue
à vingt et un milles de l’Assomption; on mit en
panne p o u r faire une première station astronomii[ue. Les
élèves répartis entre les trois mats du bâtiment étaient
sur les plus hautes vergues explorant l’horizon. M. Fis-
q n e t, connu parmi tous ses camarades p o u r avoir une
excellente vue, se tenait aussi en observation su r la vergue
du grand cacatois. Mais vainement leurs yeux inte rrogèrent
toute la portion de l’horizon comprise entre
le N. et le S. O., ils ne p u ren t distinguer aucune aj)-
parence d ’îles, d ’îlots ou de récifs.
11 devenait évident jiour tous que les Mangs n ’existaient
point dans la position que leur assigne la carte
du Voyajie de i'ilranie. On se trouvait en effet pour les