![](./pubData/source/images/pages/page244.jpg)
m
L i;
f ''
■I
' ( •
J if
i? À
' J ' ■
’ " 'g
; ,■T .
il
(loin il put disposer, jiendaut ces deux jo u rs , en visites
d ’adieux chez les personnes qui l’avaient si cordialement
accueilli.
Ce fut pour lui une nouvelle occasion d ’insister sur
l ’objet qui le préoccupait le p lu s , je veux dire les essais
a fane dans le b u t de propager à Bourbon l’industrie
sericicole. Déjà, au surplus, ses conseils avaient porté
fruit; la question intéressante soulevée p a r lui occupait
les deliberations sérieuses du conseil privé e t, avant de
quitter Saint-Denis, il eut la satisfaction d ’apprendre par
les communications du gouverneur et du directeur de
l ’intérieur q u ’une lettre conçue d ’après ses indications
précédentes était adressée à M. Bédier, à Chandernagor,
p our lui demander l’envoi de to u t ce qui était nécessaire
à un commencement d ’essais.
Un bâtiment de guerre français arrivant sur la rade
tic S amt-Dems, surtout à la fin d ’une campagne comme
celle que terminait fa Bonite, excite toujours un vif intérêt
dans le pays. De nombreux visiteurs ne manquent
pas de se présenter à b o r d , et l ’amour-propre d u capitaine
est intéressé à ce que son navire se montre à eux
sous le jo u r le plus favorable. Ce sont en effet autant de
juges qui, habitués à comparer, sauront bien faire ressortir
les différences en bien ou en mai q u ’ils y auront
remarquées par rap p o rt aux autres bâtiments venus
avant lui.
La Bonite ue devait pas faire exception à l ’usage.
Hâtoiis-iious d ’ajouter q u ’elle n ’avait rien à redoute r dc
cette épreuve. Comme parto u t où elle s’était m ontrée, sou
excellente tenue excita l’admiration de ses visiteurs, et ce
que M. Vaillant entendit à ce sujet de la boucbe des
principaux fonctionnaires du pays, venus a leur tour
p o u r voir son bâtiment la veille du d é p a rt, ne p u t que
le flatter.
Cette visite devait être le dernier épisode de la relâcbe.
Le 27 ju ille t, M. Vaillant p rit décidément congé de M. le
contre-amiral Cux’illier, gouverneur de l ’île , et le soir
même il mit sous voile '.
* Il m’aurait été facile de m’étendre beaucoup plus sur Bourbon ,
si j’avais voulu faire usage de mes propres souvenirs. On me l’aurait
pardonné sans doute, en considération de la position que j’ai occupée
dans cette colonie. Mais ce que j’aurais à en dire ne saurait être renfermé
dans les bornes étroites d’un chapitre de voyage. Je me réserve
d’en faire l’objet d’une publication spéciale. L’île Bourbon et ses habitants
ne peuvent que gagner à être mieux connus. Je pourrai peut-
être trouver moi-même, dans l’ouvrage que je médite, l’occasion de
leur être encore utile et d’acquitter ainsi une dette de reconnaissance.
(Note du rédof.teur.)