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fife-
([u’il esl |)ies([ue inipossilile de p ren d re à liord d ’un
navire de coininerce.
Aussi Yoil-on (jue la jilujiarl des envois de vér à soie
soul laits en jmre jie rle , même lors(ju’iI s’agil d ’une
distance beaucouji moins grande (jue celle (jui séjiare
CalcuUa de l’E u ro p e ; c’est ce (jue j ’ai pu souvent observer
jiar moi-même, à l’occasion des fré(juenles demandes
d ’oeufs de ver à so ie , faites p ar l’administration de l’île
llo u rb o u , p o u r les besoins de la magnanerie de Sa-
lazie.
Il en est de même de l’expédition des jilan te s , surtout
(juand ces expéditions ont une certaine importance. Les
caisses vitrées (jui les renferment ne sauraient être a rrimées
comme des colis ordinaires dans l ’intérieur d ’uu
bâtim en t; il leur faut du jo u r, de la jilace sur le p o n t,
de l ’air quekjuefois, des soins e n te n d u s , et cela même
ne suffit jias toujours p o u r empêcher le jilant de s’étioler
et de p é rir.
M. Vaillant attachait avec raison une grande imp o rtance
à la mission d o n t je viens d ’indique r le b u t.
Déjà, p en d an t son séjour à Manille, il avait jiu se
procurer, grâce â l ’obligeance de M. Domingo-Roxas
( un des plus ricbes habitants d u pays ) , (juatre plants
de mûrier de C b in e , d o n t l’espèce a depuis longtemps
été inqiortée aux Pbilijijiines. D ’autres p la n ts , pris à
Canton jiar M. C au d ic b an d , et quekjues autres d ’une
espèce jia rticulière, trouvés à M acao, formaient un commencement
de collection qui devait se comjiléter au
Bengale. Mais, ni aux Pbilijijiines, ni en Chine, il n'avail
élé jiossible de recueillir des («iifs de ver â soie.
C o n co u rs p rê té au c om m a n d a n t p a r M . Bédior, c h e f d e servic e à C h a n d e rn a g o r,
e t p a r M . G u c rin .
Dès son arrivée dans l’Hoiigly, le commandant se
ren d it â Chandernagor. M. Bédier exerçait alors les fonctions
de chef de service dans cet établissement français
jilacé presque à la p orte de Calcutta. Ce fut p o u r M. Vaillant
mie bonne forlune. Nul en effet ne pouvait mieux
le seconder (jue cet adm in istra teu r éclairé; nul ne s’y fût
emjîloyé avec plus de zèle et d ’obligeance. Il trouva aussi
un concours Irès-emjiressé auprès de M. C u é rin , curé
de Chandernagor, q u i, non-seulement voulut bien se
cbarger de co n trib u er aux collections, mais remit encore
au com mandant un mémoire fort intéressant sur les
jirocédés suivis au Bengale jioiir l’éducation des vers
â soie.
l.e résultat de leurs communs efforts fut d ’enrichir
l’expédition d ’un grand nombre de plants des diverses
espèces de mûriers du Bengale, et d ’une certaine (juan-
tité d ’oeufs de ver â soie de la variété la jilus jirojire â
s’acclimater en France*.
Il eût été désirable d ’avoir aussi des oeufs de jilusieurs
autres variétés; mais pour cela il au ra it fallu attendre
* Voy., à la fin clii
procurer (pièce u° 5).
v o lu m e , l ’éta t d e s o b je t s q u e M . V a i l la n t p u t
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se