comnienceineul de butin scientifique. Ils avaient mémo
trouvé l’occasion de se procurer (pielques provisions
l'raicbes, qui furent reçues à bord avec beancoiq) de satisfaction.
fo u t n avait pas été plaisir cependant p o u r les joyeux
jtromeneurs ; ils avaient eu la pluie sur le corps pendant
toute la jo u rn é e . Quelques-uns même, en se ren d a n t de
la felouque au rivage, sur de frêles embarcations, avaient
chaviré, mais heureusement sans danger. Ils revenaient
tons trempés ju sq u ’aux os et semblaient médiocrement
enthousiasmés de leur malencontreuse partie.
La baie de Marivelès n ’est p oint seulement un lieu de
refuge en cas de temps forcés ; les bâtiments s’y a rrê te n t
volontiers p o u r p ren d re de l ’eau réputée la meilleure de
toute la baie de Manille ; ils y tro u v en t aussi quelques
jtrovisions et du bois qui se vend à très-bon marché.
0 d é c em b re ; ia ¡¡onite m anoe u v re p o u r e iilre r d a n s la b a ie . 7 d é c em b re ; elle m o u ille
d e v a n t M a n ille .
Le temps s’étant embelli pendant la nuit, la Bonite
appareilla, le 6 au matin, avec une jolie brise de N. E.
v ariant au N. N. E. Elle louvoya p en d an t toute la jo u r née
dans la baie de Manille ; mais le calme survint â
n eu f heures du soir avant q u ’elle p û t atteindre le mouillage.
Il fallut je te r l’ancre de nouveau afin de ne pas
jjerdre du cbemin p en d an t la nuit, et ce ne fut que le lendemain
7 décemlu e que ia corvette put enfin mouiller
définitivement sur la rade de Manille.
En partant de Marivelès M. Vaillant avait dirigé sa
roule de manière à passer entre la Monja e t le Corrégidor.
Comme il venait de doubler la Monja, il vit venir
a lui une embarcation ([ui, partie du Corrégidor, faisait
force de rames pour atteindre la corvette. Il mil en
panne pour la laisser accoster. Cette embarcation, dont
le commandant ne s’expliquait pas d ’ab o rd la visite,
était envoyée par le com mandant du (ort ( /« a « villai),
et [)ortait, avec une lettre fort polie de celui-ci pour
M. Vaillant, quatorze poules q u ’il le priait d ’accepter.
Elle s’en re to u rn a , avec une le ttre n o n moins gracieuse
pour le commandant du fort e t une caisse de vin de
Bordeaux que M. Vaillant lui offrait â son tour.
Pendant ce temps, un trois-mâts anglais louvoyait
aussi pour entre r dans la baie de Manille; il passa dans
le canal (|ui Vouvre au nord du Corrégidor e t fut assez
heureux p o u r ¡irendre (]uel(iue avance sur la corvette.
Celle-ci poussa sa première bordée ju sq u ’à l’îlot
Frayre, q u ’elle rangea à petite distance et d o n t les abords
p a ru ren t exempts de dangers. Mais lo rsq u e, au bout
d ’une seconde b o rd é e , elle vint virer dans le sud de
Caballo, M. Vaillant remarqua dans l ’O. et le S. de
cette île, ainsi q u ’à l’O. et au S. O. du Corrégidor, des
brisants qui ne sont p o in t indiqués sur la carte de Ma-
lespina et ([ui p o u rtan t se prolongent à une assez grande
distance an large.
Quand la Bonite arriva devant Manille, quinze bâtiments
occn])aienl déjà le mouillage. Le |)lus grand nom