l i l YOYAGE
(lt‘[)ass('fs déjà el se Irouvail à onze lieues dans i’oiiesl
de ees écueils.
'l’otile la niiil suivante, on courut au plus près, serrant
le vent afin de ue pas se laisser entraîner sous le vent
de Macao.
30 »Iceeinhre ; :itU;rr;ige des cùte.s d ’Asie.
1« 30, d ’une à deux lieures du matin, liiiil cliampans
paraissent à petite distance. An jo u r, un grand nombre
de ces bateaux de jtêcbe sont en vue dans toutes les direc
tions; à ciii([ beures quaranle-ciiuj minutes se m o n tre
à son tour la terre d ’Asie.
bientôt un des bateaux cbinois s’approche de la co rvette
et demande à communiquer. La Bonite met en
panne jiour attendre l’embarcation qui se détache aussitô
t du bateau et trois Cbinois, q u ’on suppose pilotes du
lieu, montent à b o rd . Ces bommes v en a ie n t, en effet,
se ]5ro])oser j)onr conduire la corvette à Macao ; on ac-
cej)ta leurs services. Mais un véritable pilote v in t, quelques
beures plus ta rd, les remplacer, et les premiers,
qui n ’étaient (jue de simjdes pêcheurs, reto u rn è ren t à
leurs filets.
Tonte la jo u rn ée se passa sans q u ’il fût jTossible d ’a rriver
au mouillage. La brise était très-faible et soufflait
du nord. Tant que la marée monta, c’est-à-dire ju sq u ’à
liiiit heures du soir, on j>ut continuer à avancer veis
rembouc luire du Tigre; mais ensuite il fallut mouiller;
le calme était survenu avant la nu it et la brume dérobait
entièrement la vue des terres.
Vers le matin, la brise se leva du N. E. La corvette
aj)j)areilla à cinq beures et gouverna j)our j)asser à l ’ouest
de l ’ile Lanloa. A n eu f beures, cette île était dépassée
et restait dans le sud ; mais le vent tomba instantanément
; le courant po rtait à la côte ; la Bonite d u t mouiller
de nouveau. Elle s’a rrê ta sur un fond de vingt brasses
et flla ciiKjuante brasses de chaîne en atten d an t le retour
de la brise. Lne heure et demie aju'ès, le vent commença
à souffler du sud : on se b â ta d ’en profiter.
Trois beures plus ta rd , l’ancre tomba it en face de
Macao sur un fond de cjuatre brasses.
A rriv ée à Mac ao.
Lu jeune officier du p o rt de Toulon ren d compte
dans les termes suivants de l’impression pro d u ite sur lui
Jiar la vue de Macao :
(( Nous sommes à environ quatre milles à l ’est de
la ville. Vue du b o rd . Macao me rappelle beaucoup
la rade de T oulon, lo rsq u e , de l’entré e du p o r t, on
tourne ses regards du côté du cajY Sicié. Qu’on sup-
jiose une ville à la jilace de Balaguier et les sommets de
la côte dépourvus de végétation , on aura une parfaite
idée de Macao. Les montagnes élevées qui se trouvent
derrière la ville ont absolument le même asj^ect que
Sicié, et il n ’y a jias ju sq ifa n x Sableltes (¡ni ne soient
B o n ite . — R e la tio n du- voyage. T om e l i l . 10