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voyaient celle ville pour la première lois ; mais avant d ’y
a rriv e r, ils savaient p a r coeur, d ’ajirès vingt descriptio
n s, loul ce que la ville renferme. Leurs yeux ne leur
apjirirent r ie n , e t je n ’apprendrais moi-même rien au
le c teu r, en reproduisant ce que tan t d ’autres en o n t
écrit.
L e p h a r e d e P o n d i c h é r y .
P o u rtan t, ainsi que je l’ai déjà indkpié, un monument
nouveau e l très-utile s ’élail élevé depuis peu sur le
rivage. De celui-là, je dois dire un mot ; on l ’appelle
le Phare.
C’est une tour haute de quatre-vingt-dix pieds, au
sommet de laquelle est placé un appareil lenticulaire à
h u it faces, p ro je tan t au loin la lumière de hu it lampes
alimentées avec de l’huile de coco très-épurée. Un escalier
intérieur de cent tren te -tro is marches conduit à la
galerie qui couronne sa corniche el en to u re la lanterne.
De celte g alerie, la vue s’étend daus toutes les d irections.
On ne découvre aux environs aucune montagne ;
mais on voit : à l’e s t , la vaste mer ; dans le s u d , un lac
séparé de la mer p a r une étroite langue de sable; au-
dessous de s o i , la jolie ville de Pondicbéry ; e t l’oeil se
rep o se , au n o rd et à l’ou est, sur un élégant rideau de
cocotiers qui dérobe les terres de l ’inté rieur. Le temps
passé dans la capitale des établissements français de
ITnde ne fut pas seulement utilisé p o u r rép a re r la Bonite
et la m e tt r e en état d ’affronter do nouveau les linsaids
DE LA BONITE. 443
de la m e r , il tourna aussi au profit de la science, au tan t
et plus peut-être que la p lu p a rt des autres relâches; il
procura à l’équipage un peu de calme et quelques douceurs.
L’état major y tro u v a l’occasion d ’intéressantes
remarques au milieu des jouissances d ’un e charmante
société; et p eu t-ê tre nos compatriotes de Pondichéry,
qui s ’étaient montrés si affables p o u r les voyageurs,
partagèrent-ils les regrets q u ’em portèrent ceux-ci, lorsque
le 12 juin ia Bonite qu itta la côte de Coromandel
po u r se diriger sur b o u rb o n .