I llinois ne niaiu|iienl jamais (l’oclianger, dans ces cir-
ro n slan c e s , nn salul de lam-tam el de papiers brûlés;
celui ,|iû conduisait les officiers de la Bonite était trop
la'ligieux observateur des règles pour omettre celte cé-
rétuonie.
I n c id e n t d c s iig r é itljlc .
En arrivant, M. Vaillant et ses compagnons de voyage
(iirenl conduits à la maison de M. Inglis, où M. Diirand
leur offrit 1 bospitalilé. Le commandant était impatient
de revoir la Bonite; mais il fallait atten d re le lendemain
pour avoir les effets laissés à b o rd du bateau ; ils ne pouvaient
être débaripiés sans passer à la douane.
11 eut d ’ailleurs à s ’occuper d ’abord d ’une affaire fort
desagréable survenue pendant son absence. Un jeune
élève de la corvette s’étant aventuré dans la campagne,
en compagnie d ’un des missionnaires, avait été battu et
volé par des Chinois.
Réclamer la réjiaration de l ’injure et la restitution des
objets volés était le devoir du com m a n d a n t, qui n ’y
manqua p a s , tout en maugréant nn peu contre l’étoiir-
derie du jeune homme. Après bien des défaites et des
leiiieurs, il obtint enfin une réparation telle quelle, et il
n en fut plus question. Cependant cette affaire avait exaspéré
les officiers et les marins de la Bonite. .Te ne sais
ce qui en fut résulté si l’expédition avait dû séjourner
plus de temps à Macao.
Ifft
F’VÏ. , f'M\
l.a veille ilii (li'|iart.
Les derniers jours de la relâche ne [loiivaienl être
donnés ([u’aux [M tqiaralifs de départ. M. 'Vaillant s en
occupa activement. Le 20 janvier dans la matinée on
leva l’oliservatoire. Tons les instruments furent rajipor-
lés à b o rd . Chaque cbose fut disposée d ’ailleurs pour
appareiller le lendemain m a lin ; en sorte qu il n y avait
jiliis [lOur personne aucun sujet de préoccupation ,
lorsque le soir du même jo u r , le commandant et son
é tat-major se ren d iren t à l’invitation de M. Inglis. Le
diner fut fort agréable ; la soirée le p a ru t davantage
encore. 11 est vrai que des dames charmantes en faisaient
l’o rn em e n t; q u ’on y d an sa ; q u ’on y fit de la miiskiue;
e l ipie Br" Elliot, presque Française comme je l’ai déjà
d it, s’y montra p a r son talent, sa jolie voix, son amabilité
e t sa spirituelle conversation (en langue française),
digne de jo u e r le premier rôle dans les plus elegants salons
de Paris.
M. Gernaërt n ’assistait pas à cette réunion. Il était
parti la veille sur un navire hollandais destiné pour Bla-
nille et l’Europe, emportant les reg rets, l’affection el la
reconnaissance de tous ses compatriotes de la Bonite.