mats out des jamlies, mais ce n ’est pas ])Ours’en servir.
On ne sort <ju’en jialanqiiin ou en voiture. Aller à p ie d ,
pour un E uropé en, serait déroger, et c’est ce do n t il
laut l)ien se garder. Il est vrai que l’insolation est très-
dangereuse, dans le milieu du jo u r du moins. Celui qui
s’y expo.se court, dit-on, le risque de s’en trouver fort mal :
uu coup de soleil tue. Cette co n s id é ra tio n , toute grave
([U elle fût, ne put cependaul triompher du désir que
j ’avais de pren d re au moins quelques croquis de Chandernagor
et des lieux qui favoisinent. M. Bédier mit sa
voiture et lui-mème à ma disposition. Notre promenade
ue pouvait toutefois s’étendre bien loin ; elle n ’alla pas
au delà de C b in su ra , poste militaire de la compagnie
anglaise, situé à une lieue environ , où je remarquai à
la volée une très-belle c a s e rn e , une église, et quelques
jolies maisons. La route qui conduit à Cbinsura est bordée
de villages indiens, de petits étangs, de bois d ’arequiers
et de cocotiers, qui varient agréablement le paysage.
« Cbandernagoi- Ini-méme est dans une jolie position
et présente l’aspect d ’nn charmant séjour, malheureusement
sans importance comme établissement territorial
ou commerçant. Je pus dessiner la.vue de la ville', celle
d ’une pagode", et p ren d re encore quelques croquis des
sites pittoresques qui abondent sur les bords de fO u -
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« l.e neveu de M. Bédier m ’avait prédit de la fatigue,
il disait vrai. J ’étais exténué quand uous rentrâmes.
Cependant, content de ma jo u rn é e , j ’aurais voulu
pouvoir prolonger le séjour à Cliandei'nagor. Vain désir
du voyageur, p a rto u t où comme ici il trouve uu charme
qui l ’attire ; à lui comme au ju if e rran t une voix rép o n d :
Marche, marche! et il faut marcher.
« Aussi, le lendemain, nous partîmes tous p o u r Calcu
tta ; le com mandant et M. Bédier dans une v o itu re ,
le capilaine Cuézenec, mes compagnons et moi, dans une
autre.
R e to u r à C a lcu tta .
« 11 faisait jo u r à peine quand nous sortîmes de C handernagor.
Après avoir longé la rive droite de l’Oiigly
ju sq u ’à Poulanga, il fallut traverser le fleuve et passer
sur la rive gaucbe où d ’autres voitures nous attendaient.
« La ro u te , à p a rtir de ce p o in t ju sq u ’à Calcutta,
est magnifique, parfaitement unie et bordée de grands
arbres. Elle traverse le p arc de Barrakpour, d o n t nous
pûmes admirer l’immense étendue. J ’aurais bien voulu
pouvoir aussi visiter l’intérieur du palais, ses ja rdins
réservés , et la ménagerie qui s’y trouve ; mais le temps
m an q u a it, on ne s’y arrêta point.
« Nous finies po u rtan t une halte de quelques instants
chez un riche babou qui nous montra sa maison. Ce brave
bomme me faisait l’effet des enfants qui veulent avoir
tout ce q u ’ils voient. Quel autre sentiment eiil pu lui