décoL.v. ir dans îles conditions bien plus favorables que
I Uranie, lorsqu'elle aperçut (selon le texte du voyage),
le 16 ju in 1819 au soir, une terre à l’horizon du côtd
de l ’O ., qu’elle supposa être le groupe des rochers nommés
Mangs.
La Bonite était plus près du lieu où la carte marque
la place des Mangs. Ses observateurs étaient postés sur
une mâture plus liante que celle de üUranie; ils avaient
en leur faveur un temps très-pur et ils observaient dans
le moment le plus favorable de la journée.
O b se rv a tio n s p o u r d é te rm in e r la p o s itio n g é o g r a p h iq u e d e G r ig a n .
Ce p o in t bien établi, il ne restait plus cpi’ù se rap p ro che
r de Grigan p o u r en déterminer la position géographique,
ce q u ’on fit sans re ta rd . Â trois heures et demie,
toutes les observations qui se ra tta ch e n t à ce travail étant
terminées, la corvette rep rit sa route p o u r Manille et
irancbit ainsi l’archipel des M ariannes, le vingt-cinquième
jo u r après son d ép a rt d ’Honoliilii.
M. Vaillant comptait passer au n o rd de Luçon entre
les îles Babuyans et les Basbées p o u r redescendre ensuite
a Manille, en longeant la côte occidentale de l ’île. Il dirigea
en ce sens la marcbe de son navire.
L e is dm e ; ex p é rie n c e s s o u s -m a r in e s ; ex e rc ic e s d ivers.
be beau temps à peine Ironlilé par quelques grains do
pluie accompagna nos voyageurs ju sq u ’au 2 0 novem bre ,
tandis q u ’ils avançaient rapidement vers la mer de Chine.
Mais alors le vent tomba, en passant au N., puis au
N. N. O., et le 21 an matin ils se tro u v è ren t complètement
arrêtés p a r le calme.
Pour un navire qui n ’eût eu d ’autre b u t que d ’arriver
vite, cette nouvelle phase de la traversée aurait été une
contrariété d ’au tan t mieux sentie cpie la mer était trè s -
boiileiise e t le roulis du bâtiment très-incommode. Pour
ia Bonite, ce fut seulement une occasion d ’exécuter d ’intéressants
travaux.
On avait fait déjà, entre les côtes d ’Amérique et l ’a rchipel
des Sandwich, plusieurs expériences p o u r apprécier
la température de la mer à de grandes profondeurs
et la quantité d ’air q u ’elle y tien t en suspension. Ces expériences
furent renouvelées ici et d o n n è ren t des résultats
analogues à ceux qu’on avait obtenus déjà. Ain.si,
le ibermométrograpbe descendu a sept cents brasses
de p ro fo n d e u r, accusa une tem p é ra tu re de - |- 5" 2,
lorsque le the rm omètre à la surface de la mer marquait
- |- 26" 5. Plus ta r d , le même in s trum e n t, plongé à
une profondeur de six cents b rasse s, donna -(- 6 °,
pendant que la tem p ératu re à la surface de l ’eau était
de 26" 3. D’un autre côté l’appareil de M. Biot ra p p
orta d ’une profondeur de trois cents brasses dix centimètres
cubes d ’air et neu f onces d ’eau.
Pendant les stations de ce g e n r e , l ’équipage presque
tout entier occupé aux sondes n ’avait pas le temps de