une cause q u elco iu ju e , Ic gouvernement anglais voulait
eu envover une stationner à l eutrée du détroit de Blalacca.
Au rez-de-cliaussée d u même b â tim e n t, se trouvent
le bureau du résident-conseiller, celui du trésorier et
le trésor.
La ville (Georges-Town), cbef-lieu de la colonie, est
construite sous les canons dn fort Cornwallis. Elle n ’est
habitée que p a r les petits marcbands et les artisans. Les
négociants y ont seulement leurs comptoirs et leurs
magasins. C’est aussi là q u ’est leur bazar.
A p a rtir de la v ille , le long de la côte qui lui fait
suite dans le N. O. se tro u v en t les maisons habitées par
les Européens et les riches négociants arméniens ou par-
sis. Elles sont trè s-v a ste s, d ’une construction originale
appropriée au climat, mais d ’un aspect fort agréable.
Elles occupent p o u r la p lu p a rt le milieu de vastes enceintes
plantées de cocotiers et d ’autres beaux arbres
fruitiers et fo re stie rs, d o n t l’ensemble p ro d u it un effet
très-pittoresque.
Toute l’î l e , au su rp lu s , mais surtout la partie du littoral
qui regarde la côte malaise, offre l’aspect le plus
enchanteur, lo rsq u ’en venant du N., on la prolonge
pour gagner le mouillage de Georges-Town,
On communique du cbef-lieu avec tous les points
habités de l’île, ainsi q u ’avec la ville de James-Town,
située dans la partie sud-est de P inang, p a r des routes
magnifiques, parfaitement entretenues et très-larges. Ces
routes sont ombragées p a r des cocotiers, des aréquiers
et d ’autres arbres. On se c ro ira it, en les p a rc o u ra n t,
dans les allées d ’un parc délicieux. Elles ont été faites et
sont entretenues p ar les convicts envoyés des établissements
de l ’Inde. Ces condamnés sont d ’ailleurs employés,
à peu près exclusivement, à tous les travaux
d ’utilité publique , particulièrement à l’ouverture de
routes nouvelles. Les campagnes q u ’elles trave rsent sont
pa rto u t cultivées avec s o in , égayées p a r le feuillage aux
nuances variées des arbres do n t elles paraissent couvertes,
et rendues fertiles p a r mille petits ruisseaux d ’eau
co u ran te , qui descendent des montagnes et se ren d en t
à la mer dans toutes les directions.
Les deux plus hautes montagnes de l’île so n t elles-
mêmes accessibles au moyen de très-bonnes routes
pratiquées sur leurs flancs. Sur une des plus élevées est
l’habitation du gouverneur ou résident. Ou d é c o u v re ,
du h au t de la s e c o n d e , où la vigie est p la c é e , les bâtiments
qui en tren t dans le détroit ou naviguent p o u r en
sortir. De ce point cu lm in an t, la vue s’é ten d , d it-on,
ju sq u ’aux rivages de Sumatra.