i
i
i
maisons dont il pouvait disposer, et s’empressa de r a c compagner
dans cette visite.
i.a cour de l’hôtel destiné an coroner, vaste emplacement
ombragé de grands a rb r e s , convenait on ne peut
pas mieux au b u t ¡¡roposé. Ce fut le lieu que le commandant
choisit. Le gouverneur s’empressa de l’accorder.
Quand les officiers chargés des observations vinrent
p o u r y dresser leurs ten tes, on mit à leur service, non
pas la co u r seulement, mais l’hôtel même meublé et
disposé avec une prévoyante recherche. Ils y trouvère
n t des domestiques p o u r les servir, toute sorte de r a fraîchissements
préparés à leur in te n tio n , et le gouverneu
r leur fit dire que tous les jo u rs leur couvert serait
mis à sa table.
M. Vaillant ren co n tra chez M. Bonbam M. Stanley,
commandant de la corvette le W u lf, qui, v enant au-
devant de lu i, s’excusa de n ’avoir pu l ’aller voir à son
b o rd , comme il n ’eût pas manqué de le faire, s’il s’était
trouvé sur rade au moment de l’arrivée de la Bonite. Les
deux officiers causèrent ensuite du voyage que M. Vaillant
accomplissait. Les beaux résultats scientifiques de
la cam p ag n e, le b o n h eu r providentiel qui semblait accompagner
la corvette française arrivant sans malades et
sans avoir perdu un seul homme p en d an t une si longue
navigation étaient autant de sujets d ’admiration pour
M. Stanley, qui v o u lu t, en signe de réjouissance et de
co n g ra tu la tio n , saluer M. Vaillant de dix-neuf coups de
canon. Vainement celui-ci lui fit-il remarquer q u ’un tel
lionneur ne lui était pas dû ; le IVulf, ayant largué ses
voiles el hissé le pavillon français, fit, le matin même,
le salut an n o n c é , qui fu t, comme on le pense b ie n , immédiatement
ren d u p a r les canons de la Bonite.
Le même jo u r, M. Vaillant alla faire sa visite au comm
andant du W u lf, qui l’accompagna ensuite à son b o rd ,
empressé q u ’il était de voir en détail la corvette française.
La Bonite , arrivée le 1 7 février sur la rad e de Sincapo
u r, y resta ju sq u ’au 22. Cette courte relâche suffit
pour exécuter d ’utiles observations; elle fut mise à profit
p a r les naturalistes pour explorer le pays sous le rap p o rt
des diverses branches de l’histoire naturelle ; M. Vaillant
y trouva l’occasion de recueillir d ’intéressants ren seignements
sur la situation du commerce ; e t enfin l ’équipage,
qui avait été privé de vivres frais à T ourane, où
on ne trouvait pas même un boe uf à acheter, s’y dédommagea
un peu du régime peu salutaire q u ’impose u n
trop long séjour à la mer.
L ’é t a b l i s s em e n t a n g l a i s d e S i n c a p o u r .
.Te n ’apprendrais rien à mes lecteurs en retraç ant
l’histoire de Sincapour et le rapide développement
([u’a pris en peu d ’aimées ce riche établissement. ,Je me
bor n erai donc à rep ro d u ire quelques observations qui
offraient, lors du passage de la Bonite, un intérêt d ’a c tualité
et qui au jo u rd ’hui même pou rro n t servir de ¡¡oint