1 Académie des Sciences, je crois jionvoir assurer Votre
Excellence, (|ue la confiance (ju’elle a bien voulu avoir
en nous n a jias été trom jié e , car l’exjiédition rapporte
de nombreux documents intéressant la météorologie,
la navigation, la géographie, l’h y d ro g ra p liie , l’astrono-
m ie , la physique générale du g lo b e , la botanique , la
géologie, la lithologie, la minéralogie.
« Les observations de magnétisme te rrestre qui ont
été exécutées , et qui nous sont demandées avec instance
par l’Académie des sciences, seront d ’au tan t jilus ap-
jiréciées qu elles sont les plus complètes qui aient été
faites dejiuis que l ’on étudie les effets de la puissance
magnétique, et que sur plusieurs points du globe nous
sommes les premiers à avoir fait des observations de ce
genre. Ainsi, les hommes de sciences de tous les pays
sauront gré à la France des précieux et complets matériaux
que Votre Excellence nous a envoyés recueillir, en
nous confiant des instruments d ’une grande perfection.
« Lorsque je considère tous les travaux exécutés p ar
les officiers composant l ’expédition, je suis étonné de
ta n t de résultats obtenus; mais lorsque je me rappelle
leurs efforts, leur dévouement de tous les instants à la
sc ienc e, le zèle et le courage si dignes des plus grands
éloges dont ils n ’ont pas cessé de d o nner des preuves
p endant to u t le voyage, je me rends compte alors de
tous les documents scientifiques que rap p o rte l ’expédition.
« Par les matériaux que j ’ai l’ho n n eu r d ’adresser
a Votre Excellence, p a r ce courrier, elle verra tout ce
qui a été fait p a r la section astronomique et géographique
que j ’avais confiée à M. Toucha rd, enseigne de
vaisseau, et dans laquelle il a constamment donné des
preuves de z è le , de talent et de savoir.
« La section physique et hydrographique que j ’avais
donnée à M. Darondeau, embrasse les importants travaux
sur le magnétisme terrestre. Ainsi le mouvement d iu rn e,
l’in c lin a iso n , la déclinaison de l’aiguille a im an té e , et
l’intensité magnétique, ressortent de cette branche re marquable
de l’expédition. M. Darondeau s’en est acquitté
avec une exactitude parfaite, et d ’une manière
fort distinguée.
« C’est à MM. Touchard et Darondeau que je dois
de pouvoir adresser avec ce rap p o rt à Votre Excellence,
la traduction des passages de l’ouvrage d ’Horsburgh, qui
traitent de la navigation dans les parages que la Bonite
a p a rcourus, c ’est-à-dire le littoral de la m er de la C h in e ,
et les nombreux écueils qui s’y tro u v en t, to u t le détroit
de Sincapour, celui de Malacca, Rodrigue, Bourbon, le
cap de Bonne-Espérance, celui des Aiguilles, le banc de
ce n om , Sainte-Hélène e t l’Ascension.
« La traduction française de ces documents si essentiels
p o u r les marins qui fréquentent ces parages lointains
n ’avait p oint été faite. Pour la sûreté de l ’expédition
et l’utilité de la marine royale et de noire marine
marchande , j ’ai invité MM. Darondeau et Touchard à
travailler à la traduction des passages d ’Horsburgh, que