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Ile s s o iir c e s o f f e r te s a u x n a v i r e s e n r e l â c h e .
Les navires en relâche trouvent facilement à Sincapour
tout ce cjui esl nécessaire à leur ravitaillement. La viande
de boeuf, les volailles, les légumes y sont abondants et
à des jirix modérés.
L’eau y est saine et très-bonne : ou peut la prendre
dans une petite rivière venant de l’intérieur de l’île; mais
il faut l’aller cbercber à deux milles de son embouchure.
Ce cjui fait q u e , dans l ’intérêt de son équipage, un capitaine
préfère ordinairement l’acheter. M. Vaillant ne
voulant pas fatiguer ses bommes eut recours à ce dernier
moyen. L’eau dont on avait besoin fut rendue à bord au
prix d ’une piastre le tonneau.
La rade esl abritée de presque tous les vents par les
terres de File depuis le S. jusqu’au N. E. en passant par
r o , ; mais la mer y arrive de l’E. au S. p a r l’entrée du
détroit ; il est à remarquer toutefois q u ’elle n ’y esl jamais
grosse, parce q u ’elle ne vient pas de loin et que sa violence
est amortie par les fonds de vase molle sur lesquels
elle passe.
Les grands bâtiments de guerre sont mouillés p ar cinq
brasses à un mille et demi de la \ille . Les communications
avec la terre sont faciles, et l’on aborde sans peine au
rivage au moyeu des débarcadères construits sur les bords
de la rivière.
Le climat de Siucapour passe pour très-sain; c’est du
moins l’opinion des Européens qui l’habitent; mais il
faut s’y garder de la trop grande ardeur d u soleil.
D i s p o s i t io n s d e d é p a r t .
Le 21 février, dans la soirée, M. Vaillant, voulant
partir le le n d em a in , fit lever l’o bse rva toire, rapporter
les instruments à b o rd , e t to u t disposer p o u r l’appareillage.
Le gouverneur avait désiré réu n ir à dîner, ce jo u r-
là , le com mandant, ainsi q u ’une partie de son état-
major, aux personnes les plus notables de Sincapour; le
capitaine Stanley s’y trouva aussi. Ce fut là que nos
voyageurs p rirent congé de tous ceux qui les avaient
accueillis avec autant de cordialité que de distinction.
Le len d em a in , la Bonite mit à la voile ; tandis q u ’appareillait
aussi la corvetle le W u lf, p o u r aller croiser
contre les p ira te s , à l ’entrée orientale d u d é tro it. Le temps
était m agnifique, la mer u n ie , la brise favorable mais un
peu faible.
N a v i g a t i o n d a n s le d é t r o i t , d e S i n c a p o u r à M a la c c a .
M. Vaillant navigua de manière à laisser dans l’O.
les bancs de roches qui b o rd en t la rade de Sincapour,
jusque dans l’E. N. E. de l ’île Saiut-,Tean. 11 contourna
dans le S. cette dernière île, longeant ses rivages à la
distance d ’un q uart de mille, afin d ’éviter les courants
qui plus au large p o rten t sur l’île battarn. Ensuite, gou