deux mois, et e ’étail ce que ne pouvait faire M. Vaillant.
M. liedier se chargea de les envoyer eu temps convenable
a\ ec toutes les ¡u'écautions nécessaires.
M. V a illa n t tvouve l ’o c c a s io n de re n d re serv ic e à n o tre c o lo n ie d e P o n d ic lié iy .
Il avait lui-même uu service à réclamer du com mandant
de la Bonite. La récolte des riz avait manqué cette
année sur la côte de Coromandel ; notre colonie de Pondicbéry
souffrant de la disette, attendait avec impatience
des approvisionnements que le cb e f du service à Chandernagor
se disposait à y envoyer. La Bonite ne pouvait
arriver mieux à p oint p o u r lui en fournir les moyens.
Sur sa d em an d e , M. Vaillant, qui devait d ’ailleurs to u cher
à Pondicbéry, en se ren d a n t de Calcutta à B o u rb o n ,
se chargea volontiers de p o rte r sur ce p o in t, non pas la
totalité de ce que M. Bédier voulait envoyer, mais to u t
ce que la Bonite p o u rra it prendre.
C om m e n t les v o y a g e u rs d e la B o n ite fu r e n t re çu s à C a lc u tta .
P endant q u ’on s’occupait de cette expédition , le comm
an d an t et ses officiers eu ren t le temps de visiter Calcutta
et ce que les environs de cette ville offrent de plus
intéressant. M. Bédier, qui les avait reçus dès le premier
jo u r avec l’empressement le plus co rd ia l, voulut être
leur guide e t leur in tro d u c teu r auprès de toutes les p e rsonnes
considérables de la capitale de l’Inde anglaise.
Une conduite habile et un tact parfait l ’avaienl déjà
mis lui-même en très-bonnes rela tio n s, non-seulement
avec les autorités de C a lcu tta , mais aussi avec tous les
habitants notables.
M. Vaillant n ’eu t q u ’à se lo u e r de l ’accueil qui lui fut
fait p a r le gouverneur géné ral, lo rd A u k lan d , et par
M"“ E d en s, ses soeurs, qui le comblèrent de politesses.
Mais ce fut surtout M. Toby P rin sep , secrétaire général
des finances et des affaires étrangères qui lui témoigna
la plus grande considération. Le com m an d an t,
dans une visite à sir Charles d ’Oyly, chef du Marine-
Board, avait témoigné le désir d ’avoir un exemplaire du
recueil des cartes et plans qui sont le fruit des travaux
hydrographiques du capitaine Ross dans les mers de
l’Inde. Sur l ’o rd re de M. Toby P rin s ep , ces documents
furent remis gratuitement à M. Vaillant.
La famille Prinsep se composait de cinq frères occup
an t les premiers emplois civils au service de la compagnie.
Tous ces messieurs rivalisèrent de prévenances et
d ’attentions p o u r nos voyageurs, qui du reste tro u v èren t
p a rto u t un flatteur ac cu e il, soit de la p a rt des riches
négociants anglais, soit même des Babous, ces opulents
banquiers ou négociants indiens, indispensables chargés
d ’affaires de to u t Européen au Bengale, qui aident si
obligeamment les résidents à se ruiner.
M. Vaillant et ses officiers virent aussi au Bengale plusieurs
négociants français qui s’empressèrent à l’envi de
leur être agréables. De ce nombre étaient M. Blanchard,