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les animaux (|ui y ahondenl le [)lus. Ces reiiseignements
peuveul 11 être jias sans in té rê t pour le lecteur. Je vais
les analyser, d ’après les notes fournies p a r M. de La
Cironiiière kii-niêine, à qui j ’ai déjà fliit bien d ’antres
cnqinmts dans les cbapitres précédents.
G é o g n ip l i i t ; .
La province de la Lagune confine à celle de Tondo,
dont Manille est la cajiitale. Elle doit son nom au lac de
trente lieues de circonférence qui couvre une partie de
son te rrito ire el q u ’on désigne lui-même sous le nom de
lac de Bay.
Le sol de cette province est volcanique ; on voit encore
en plusieurs endroits des cratères d ’anciens volcans
a iijourd’bui éteints. Le p etit lac de Socol, situé près du
b o u rg de los Baños, n ’est pas autre cbose. Ce petit lac,
de forme ro n d e et d ’un mille de diamètre, occupe le
centre d ’un mamelon déprimé qui surgit dans le grand
lac de Bay et d o n t les flancs élevés de cent pieds forment
autour du petit lac une ce inture qui re tien t ses
eaux. Ce cordon de te rre n ’a pas plus de soixante pas de
largeur. Il est couvert d ’arbres de h aute futaie formant
un rideau impénétrable. Le lac de Socol, ainsi isolé,
presque entièrement soustrait à l’influence des brises et
des rayons du soleil, a un aspect extrêmement triste.
Ses e a u x , p a rto u t profondes de trente-six brasses enviro
n , sont l’asile de nombreux caïmans qui n e permetîent
pas aux Indiens d ’en aj)procber ; et sous les arbres
qui re n v iro n iie n t, on n ’entend que les cris sauvages
des oiseaux aquatiques qui perchent sur toutes les
branches.
Dans le bourg de los Baños se trouvent plusieurs so u rces
d ’eaux thermales do n t la température monte ju sq u ’à
<|uatre-viugts degrés Réaumur. Elles so rten t de la m ontagne
Maynit. On les suppose en communication avec le
volcan de Tal, situé dans le lac de Bonbon, à quelques
lieues à l’ouest de la lîiontagne Maynit.
Dans la contrée appelée de los Motiles, partie méridionale
de la province de la Lagune, on voit encore
plusieurs petits lacs qui paraissent être d ’anciens cratères.
Le sol dans beaucoup d ’endroits est couvert de laves.
La proprié té de M. de La G iro n n iè re , près du lac de
Bay, est elle-même traversée p a r deux petites rivières,
d o n t les eaux o n t un goût acide trés-¡)rononcé. Ces
rivières p ren n en t leur source dans des montagnes ot'i
abonde le sulfate de zinc. Près de Jalajala s’élève une
montagne de beau p o rp h y re de couleur noire tiran t un
peu sur le violet. Dans l’est de la même h a b ita tio n , à
l’endroit nommé Mab an jo -T o n b ig , il y a plusieurs
sources sulfureuses.
Les montagnes du n o rd de la Lagune, près du bourg
de Morang, sont basaltiques. Un peu plus loin, dans la
même d ire c tio n , on exploite une mine de 1er extrêmement
riche, d o n t le minerai produit, dit-on, quatre-
vingts p o u r cent de fer.
B o n i t e . — Relation du voyage. T o m e I I I . S