son gardien el fiiil setilinelk' an pied de I’a rliie , ¡k'ii~
dant des journées c'iilières, afin d(' ne pas le laisser
>'eliap|)er.
C'.hussc a u h u f lln s a u v a g o .
Cependant, et malgré les dangers q u ’elle olï're , la
cliasseau hufllc sauvage est celle |)our laipielle les Indiens
sont le ])lus passionnés. Elle se l’ait de deux manières,
suivant (|u’elle a lieu dans la plaine ou sur les luon-
lagiies.
Dans les plaines, les ludiciis eliasscul le hulllc à cheval,
mais ils oui bien soin de n ’y ciiqiloyer (pie des obe-
vanx dressés à cet exercice. Ee eliassenr, armé d ’un lacs
très-fort en lanières de eiiir, lance son cbeval au galop,
pa.sse ainsi rapidement |)rès du buffle el lui lance, sans
s’a rrê te r, le lacs cpii s’enroule au to u r de ses giganlescpies
cornes, l.e buffle alla(|ué et traîn an t ajirès lui le lacs,
dont le bout est terminé par un solide croc en fer, ne
man(|ue jias alors de jioursuivre le cltasseur, qui, pour
l'éviter, cberebe (|iiel(|uc boiupiel de bois, au to u r dii(|iiel
il tourne. I.’animal furieux sc jiiécipile à travers les bal-
liers, brisant tout sur sou jiassage ; mais bientôt le croc
s’embarrasse dans les braucbcs des arbres. l.e buflle,
arrêté [lar cet obstacle, fait de vains eliorls j)our se dégager.
Plus il s’élance jiour romp re sa cbaine, |)lus il
tourne autour du point d ’atlaebe, el plus il réli’éeil le
cercle de ses évolutions. Quand il est ainsi arrivé au
point de ue pouvoir jilus se mouvoir (|ue dans uu Irès-
D E I . A l i O M T E .
petit es|)aee, tous les cb.'tsseurs aeeoureni el lui jettent
plusieurs lacs à la fois. Saisi do tontes parts, le buflle ne
peut plus alors faire aucun mouvement; il est vaincu.
On lui coupe les co rn e s; on ra lla c b e solidement entre
deux Inifflcs domesticpies et on le con d u it ainsi, comme
un ju'isonnier entre deux gendarmes, ju sq u ’à la maison
du cb.assenr, oîi il est immolé.
Dans ce genre de cbasse, malbeur an ebasseur si son
clicval vient à faire iin faux ])as on s’il sc laisse atteindre
par le buflle! Dans ee cas, cbeval el cavalier, frajipés en
un inslaiit de cent coups do cornes, expient par une
mort inévitable une imprudente témérité.
Il faut recourir à d ’antres moyens pour chasser le
buflle dans les montagnes. L’inégalité du te rrain, aussi
bien (pie les bois d o n t elles sont couvertes, y rendent
impossible l’exercice do n t je viens de parler.
Ici on cbasse le buflle au fusil. Les chasseurs, réunis
en grand nombre, suivis par des piqueurs et conduisant
une jHiissanle meule de chiens, se rendent ensemble à
la forêt où ils savent (pie se trouvent des buflles. Postés
de distance en distance, à toutes les issues ¡lar où la bêle
peut s’('cbap])cr, ils ra llo n d cn l l’arme à la main.
Cependant les piqueurs dépouillés de tout vêlement
<|iii p o u rra it entraver leur course ou s’accrocher aux
broussailles, en tren t avec la meule dans la forêt, sans
autres aruK's (pi’un grand coulel.as. Ils découplciit les
chiens et tes suivent ju sq u ’au motmail oit le Iniflle est
lancé. Mais, aux premiers aboiements de la meule, ils