Koices militiiims.
La gaiiiison de l.iiçoii est forte d ’envii'oii six mille
liommes de troupes réglées : artillerie , cavalerie c l iii-
faiilerie. Dans ce nombre, ligiircnl deux mille soldats eu ropéens
el (piatre mille soldats indigènes convenablement
tenus, bien exercés el bien disciplinés. Les troupes indigènes
sont elles-mêmes commandées p ar des officiers
européens.
Fortiii<‘iilions (tr di.spositioii.s in ilih ù rc s .
La ville de Manille, résidence du capitaine général el
des ])rincipales autorités, a été fondée dans une position
très-forte, sur les bords de la mer et sur la rive gaucbe
d ’une rivière do n t les eaux en défendent i ’approcbe d(î
trois côtés; tandis (pie, de l’a u tre , les flots de la baie
viennent baigner les glacis de ses renij)arts. Elle est e n tourée
de fortifications bien entendues sons le rapport
militaire e l constamment entretenues eu bon état de défense.
Ces forlificalions dominent les abords de la ville
dans toutes les directions.
Les troupes blaucbes seules sont casernées dans l ’in térieur
de la p lace, d o n t les babilants, au nombre de
bu il mille environ, appa rtiennent aussi à la classe des
blancs.
Les troupes indigènes o n t leurs casernes dans les faubou
rg s, au bord do la rivière!, vis-à-vis de la ville doiil
les batteries pourra ient les foudroyer, au premier signe
(le révolte.
C’est égalemenl dans ees faultoiirgs, placé-s sous leea-
non de la ville de g u erre, que se gnuipe toute la population
indigène el cbinoise et (|ue se trouvent les magasins
des ricbes métis , ainsi <|ue de (pielques négociants
de race blancbe. En cas d ’un mouvement insurrec tionnel,
les révoltés ne p o u rra ien t s’em[iarer de la ville a u trement
(jne par surprise ou par Irnbison; tandis que
les blancs, inexpugnables du côté de la te rre , resteraient
libres de communiquer p a r mer avec re x le rie u r, de re cevoir
toute espèce de secours et par conséquent de
rédnii e en peu de lem[)s l’ennemià ren tre r d an s le devoir.
Toutes ces dispositions, q u ’une sage prévoyance a
ménagées, ne sont, comme je l’ai déjà dit, motivées sur
aucune crainte à concevoir de la part des indigènes. Le
gouvernement compte sur la fidélité des Iroiqies in diennes,
to u t autant (|uc sur celle des soldats européens.
Celte fidélité, comme celle de tout le p eu p le, ne [loiir-
rail être altérée q u ’à la longue par de mauvaises suggestions
venues du d eh o rs; mais ici encore la prudence de
l’autorité a tout prévu.
ilèghniu'iits (U; polie«*.
11 est cxirèmemeni difficile à un Européen (même espagnol)
non-seiilemcnl de pénétrer dans 1 inlerieiii de
l’île (le Luçon, mais d ’oluenir la permission de résider