(|uenls orages accompagnés de to nne rre, l.’éleclricile
do n t l’atmosphère est alors chargée exerce sur les cannes
l ine inlliience très-favoral)le.
Cent trente livres de sucre laissent un résidu de vingt-
ciiKj livres de mélasse (jiii se vend à raison de (pialre
Francs les cent livres. An terrage on retire encore de
douze à (piinze livres de mélasse d o n t la valeur est de
deux francs les cent livres. Ce dernie r (iroduit sert à la
n o u rritu ie des chevaux et à la fahrieatiou du rhum.
Quant au sucre lui-même, son prix de revient pour le
ciillivateur ne dépasse pas ciiu] francs p a r (piinta let il se
place à raison de quinze el vingt francs sur le marché de
Manille.
C u ltu re e t m a n ip u la tio n d e l’in d ig o .
Un champ d ’indigo bien cultivé doit avoir subi trois
labours et un bon hersage avant d ’être ensemencé. Les
Indiens toutefois n ’y prennent pas ta n t de peine ; ils sc
c o n te n te n t, le plus so u v e n t, de d o n n e r un simple labourage.
Sur la tei’re ainsi prépa ré e, ils je tten t la graine
à la volée. Cette opération se pratique dans les mois de
novembre et décembre. Jusqu’au moment de la récolte,
(pii se fait en juin, juillet e l août, un seul sarclage suflil.
Les Indiens emploient p o u r la manipulation de l ’in digo
de grandes cuves de hu it pieds de diamètre sur neu f
de b auleur. Le nombre de ces cuves varie suivent l’importance
de la ré co lte ; une petite cuve de trois pieds de
b antenr, (juelipics seaux de liois, des manclies à (illrer
faites en grosse toile, des cadres en bamlion garnis d ’une
natte, plusieurs longues perches armées d ’une palette à
leur extrémité ; tels sont les ustensiles (pii complètent le
matériel d ’une iiidigoterie.
Lour une manipulation de cent livres d ’indigo jiar
jour, il faut quarante grandes cuves, cinq petites, trente
seaux, quarante perches, quarante manches à filtrer el
une soixantaine de cadres en bambou. Il est peu d ’usines
de celte imp o rtan ce ; mais on ne peut avoir moins de
deux grandes cuves; leur entretien exige l’emploi de
quatre bommes et d ’un buflle. Voici coiimient le travail
est réjiarti :
Un ouvrier coupe les piaules ; un antre, avec une
cha rre tte attelée d ’nn buffle, les conduit auprès de la
cuve. Enfin deux bommes chargent la cuve el s’occupent
exclusivement de tous les détails de la manipulation
¡iisqu’à ce (pie l’indigo soit bon <à mettre en caisse.
Rien n ’est d ’ailleurs plus simple (pie le procédé suivi
dans cette opération. Je pren d rai pour le décrire l’exemple
de ce (pii se prati(jue dans une usine composée de
deux grandes cuves.
Les cuves sont placées près d ’une rivière ou d ’iiii
ruisseau et dis[)osées de façon à ce (¡ne la première, posée
sur un plan siipérieiir, puisse se décharger entièrement
dans la seconde.
La première cuve, ou la plus élevée, est dite la cuve de
fermentation ; l ’autre e.st la cuve do battage el décantage.
C’est dans la cuve de fermentation que sont mises les