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.¡82 VOY'.Ar.E
lila. M. le gouvornenr ('.iivillier liosila d ’au lan l moins à
seconder scs désirs à ccl égard, (|uc, pcndanl la trav e rsée
de la corvette, de nouvelles expériences pouvaient
être faites sur les viandes jiréparées dc M. Saboureau,
sous les yeux d ’une commission différente de la première,
et <|iic celle contrc-épreiivc lui paraissait ren tre r tout à
lait dans les vues (jue s’étail jiroposécs le ministre.
(le nouveau passager n ’était pas du reste le seul (pic
!fi Boni/c eût à ramener de llourbou. Dix autres individus
y avaient trouvé place sur l’ordre é'crit du gouverneur
: six d ’cnlrc eux étaient des indigents à rapatrier,
(pialre autres jilns malbeureux, mais moins digues d ’inté
rê t, étaient des condamnés aux travaux forcés ou à la
réclusion, (pii devaient subir leur peine en f'rance.
M. lie BrégotiS laissé niuladi' à Saint-Denis.
Les commandants des bâtiments partant des colonies
jionr reloiiriicr on Kurope sont communément peu
cbarmés de semblables additions au personnel de leur
navire. M. Vaillant regrettait bien davantage de ne pas
ramener tous ceux (pii l’avaient suivi jusque-là. Plusieurs
durent en effet rester à l’iiôpilal de Sainl-Dcnis. Dc ce
nombre futM. de Ilrégeas, lieutenant de vai.ssean, atteint
d ’une affection dyssentériipie, peu dangereuse heiireu-
sem en l, mais ipii fut jugée assez grave par la commission
de santé pour ajourne r son retour, jns(ju’à
l ’éiioque où l’Aiibc devait aussi quitter la colonie. Deux
DE LA BONtTE. 4H3
matelots et un domestique partagèrent le sort de cet
officier.
M. P»;rroy.
M. Perrey, commandant de VAuhe, avait eu à peine
le temjis de voir M. Vaillant, p en d an t les deux jo u rs qui
préc édèrent le dépa rt. 11 voulut u e le quitter (pie le d e rnie
r et dire adieu à nos voyageurs au moment dc l’appareillage.
Dans cette in te n tio n , il était venu sur la
Bonite peu de temps après le commandant. Ce ne fut pas
sans regret q u ’il se sépara dc lui jiour re to u rn e r à bord
dc son p ro p re bâtiment. M. Perrey était marié. Quekjue
attaché (jue soit à son métier un officier jilacé dans cette
p o sitio n , il est difficile que la vue d ’uu navire rep a rta n t
pour F ran c e , tandis (jue son service l ’cn lient éloigne
lui-même, ne soit jias jjour lui une sorte de crcve-caair.
M. V a illan t, comjireiianl ce (jiii devait sc jiasser en ce
moment dans l’esjiril dc son camarade, se chargea avec
emjiressement de reme ttre directement les lettres (juc
celui-ci voidut lui confier, et comme alors la brise passait
au S. F ., il lui serra la main une dernière fois et fit
orienter les voiles p o u r so rtir de la baie.
La Bonite sc mitt eu marche.
Il était alors b u it beures et demie du so ir, la nuit
était venue depuis longtemjis; les lumières brillant du
côté de la ville indicpiaienl s'cules sa position jiar rap