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des iiDS ni des au tre s; e t, pour circonscrire la question
dans les termes que je ne dois pas franchir, je me b o r nerai
à analyser les observations et les notes recueillies
par BI. Vaillant, sur les lieux mêmes, au commencement
de 1837.
Biais avant de parler de l’importance du commerce
que les nations européennes et américaines entretiennent
avec la Cbine ; de ce q u ’était ce commerce en ja n vier
1837, dans les ports de C anton, Lintin et Blacao ; de
la grande p a rt q u ’y prenaient les Anglais et les Américains ;
du peu de développement des opérations françaises et
des causes de n otre infériorité sur ce marcbé éloigné; il
est nécessaire d ’exposer en peu de mots quelle est la p o sition
faite à tous les étrangers sans distinction p ar les
lois, que la politique de la cour de Pékin a sévèrement
maintenues ju sq u ’à ces derniers temps e t que n ’o n t guère
modifiées les traités obtenus à la suite de l’attaque dirigée
contre Canton p a r les Anglais.
P o l i t i q u e d u g o u v e r n e m e n t c h in o i s à l ’é g a r d d e s é t r a n g e r s .
La politique chinoise à l’égard des étrangers paraît
n'avoir jamais eu q u ’un seul b u t bien déterminé : éloigner
to u t ce qui p o u rra it faire naître des rapports trop
directs entre eux et les sujets du céleste empire.
Llle s’est attachée à entre tenir parmi le peuple le sentiment
d ’orgueil qui le représente à ses propres yeux
comme supérieur à toutes les nations de la te rre , el lui
i
inspire p o u r tons les étrangers de 1 aversion et du mépris.
De là le style hautain et les expressions flétrissantes
que le gouvernement enqiloie dans la rédaction de tous
les actes qui o n t rap p o rt aux Luropéens ; actes qui sont
toujours placardés sur les murs de Canton, autour même
des factoreries. De là a u s s i, le ton de supériorité et de
dédain qui règne dans la correspondance des mandarins
avec les étrangers.
Toutes les autres précautions prises p ar le gouvernement
cbinois pour empêcher les étrangers de p én é tre r
en Chine, et même de tra ite r directement avec les Cbin
ois, n ’o n t pas d ’autre b u t, ainsi q u ’on va le voir.
Or, ce n ’est pas sans raison q u ’il agit ainsi. Son p rin cipal
motif p a ra ît être la crainte que lui iiis[)irent les
Luropéens. Leurs conquêtes successives dans l’Inde et
dans le grand archipel d ’Asie lui o n t appris to u t ce q u ’on
peut red o u te r du génie co nqué rant et dominateur des
peuples de l ’Lurope. Aussi a-t-il bien soin d ’éviter tout
ce qui p o u rra it faire n aître l’occasion d ’une collision.
C’est p o u r cela q u ’il est expi'essément défendu à to u t
bâtiment de guerre européen de se présenter dans les
ports de l’empire. 11 n ’est pas douteux que celte défense
se fût étendue même aux bâtiments du com m erce, s’il
eût été possüûe de les exclure sans se priver entièrement
des avantages que la Cbine trouve dans ses relations m e rcantiles
avec les autres nations. C’est pour cela aussi que
le peu d ’Luropéens admis à gran d ’peine sur le sol cbinois
y sont parqués dans un coin des faubourgs de Can