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totale résultant du luouvemenl coimuoicial du jiori de
Sincapour, pendant l’aiiiiée 1830.
Dans ce cliifCre, les iiiiportatioiis
iigureiit p o u r ......................................... 6 (128 710 piastres
les exportations p o u r ........................ 5 329 734
Total 11 9 5 8 4 4 4
ou eu francs (en coniptanl la piastre au cours de 5 fr. 40 c.)
64 575 597 fr. 60 c.
P o p u ltitio n .
La population de Siucapour (¡ni, en 1818, se composait
uni(|uemeut de deux ou trois cents pauvres pécheurs
malais, habitant de misérables b u tte s, sur les bords de
la b a ie , était déjà évaluée au commencement de 1837
à tren te mille âm e s, c’est-à-dire ((u’elle avait centuplé en
moins de vingt ans.
On n ’y comptait p o u rtan t q u ’une centaine d ’E u ro péens
: nég o c ian ts, agents de la com p ag n ie, ou officiers
de la garnison ; mais il s’y trouvait quinze ou dix-buit
mille Chinois; le re ste , à l’exception de deux ou trois
cents Indous, était entièrement composé de Malais.
P ro g r è .s d e h t c o lo n i s a t io n .
Ce rapide accroissement de la population de Sincapour
n ’a rien (jui doive étonner après ce (ju’ou a vu plus h au t,
non ])lus (|ue l’aspect florissant de la ville et Pair d ’opuleiice
des maisons des principaux négociants situés à
([uelque distance de la cité où sont établis leurs comptoirs.
La compagnie des Indes, comprenant toute l’importance
de sa nouvelle possession, eu a fait le chef-lieu de
ses établissements dans le détroit de Malacca. En y
transjiortant le siège du gouvernement qui se trouvait
précédemment à P ulo-P inang, elle a contribué encore
à bâter le développement de ses progrès. Aussi (kqà
v oyait-on, lors du passage de la Bonite, de belles routes
commencées, des canaux en cours d ’exécution , et d ’an tres
travaux d ’utilité publique auxquels présidait une
intelligente activité. Neuf cents condamnés, Bengalis
ou Malabars, transportés de l’I n d e , étaient employés à
ces travaux.
Rien ne jirouve m ie u x , du re s te , le génie colonisateur
des Anglais que la vue de l’ile Sincapour. CeUe i le ,
naguère couverte de forêts, iion-seulemeut présentait
déjà une riche cité commerçante à la place de quelques
cabanes de p ê c h eu rs, mais encore to u t son te rrito ire ,
peu à peu défriché et mis en culture par des Cbinois el
des Malais, commençait à produire d ’abondantes récoltes.
Le poivre, le cachou ou terre du Jap o n , la canne
à su c re , le giroflier, le b é te l, la noix d ’a re c k , la muscade
et le café y devenaient autant d ’objets d ’exportation.