l)oiinc eiilrctieiit à Blacao? Ces troupes venues de Goa,
clief-lieu des possessions portugaises tlans l’Jnde, sont
é\ideinnient troj) ])eu noniJireuses p o u r être de quelque
secours en jia re il cas.
De cet exj)osê il est facile de conclure que, .si le pavillon
du Portugal ilotle sur les forls qui dominent Blacao,
les Cliinois sont de fait maîtres de cette ville où les indolents
el imjirévoyants Portugais o n t commis la faute irréparable
de les laisser s’établir.
Cependant BI. Vaillant remarcjiia que les fortifications
de Blacao sont entretenues en assez bon état. Si on se
rep o rte au tenqis oit elles furent construites, on reco n naît
qu elles ont été parfaitement disposées pour défendre
la ville du côté de la mer el du côté de terre ; el
même jiour foudroyer au besoin la ville elle-même. Biais
il faudrait, p o u r a rm e rio n s ces forls, deux mille bommes
de troupes européennes.
Im p o r t a n c e d u c om m e r c e q u e le s A n g l a i s f o n t a n n u e l l e m e n t a v e c l a C h in e .
Plusieurs nations entre tiennent avec la Cbine des rap-
jiorts de commerce plus ou moins suivis ; mais ce sont
surtout les Anglais e t, après eux, les Américains qui ex-
jiloitent ce commerce.
Les Européens résidant à Canton sont an nombre d ’environ
trois cents individus, négociants, commis ou médecins;
on y compte cinquante maisons de commerce.
Toutes, à l’exception d ’une seule maison bollandaise.
sont anglaises ou américaines. Quant au commerce
frança is’, il esl rejiréseiité unicpiemcnl jiar les couleurs
nationales arborées sur la même ligne (jue les jiavillons
américain el bollandais.
Le commerce des Anglais avec la Cbine est évalué à
jjlusieurs centaines de millions j)ar an. D’ajirès les d o cuments
aiUhenti(jues jjublics dans le C (into n-liegis lev
(25 octobre 1836), il avait atteint, dans la jicriode comprise
entre le I “ avril 1835 e l le 31 mars 1836, le cbiffre
total de 57 3 0 4 4 2 2 piastres d ’Espagne, on 306 578 657 fr.
70 c., en comjitaiit la piastre au taux de 5 fr. 35 c.
Celte somme se comjiosait de la valeur des imjjorta-
lions e t des exportations dans la jrroportion suivante :
Importations, 3 2 4 2 6 G23piastre s,oui 73 482 4 3 3 fr. 05 c.
Exportations, 2 4 877 7 9 9 p ia s tre s ,o u i 33 096 224 fr. 6 5 c.
U est à rema rque r (jne, dans les importations, l’opium
figurait p o u r une somme de 17 904 248 piastres, on
95 787 726 fr. 80 c ., et que, dans les exjiortations, la
valeur des thé s était comptée p o u r 13 412 243 jûastres,
on 71 755 500 fr. 05 c.
En com parant, dans le tableau (jni précède, le cbiffre
des importations à celui des e x p o rta tio n s, on voit que
la balance est tonte en faveur de l ’Angleterre, j)uis(jiie
la valeur des objets (ju’elle envoie en Cbine surpasse
‘ Ceci s’a[)|)li(;ue à l’époque du voyage de la Bonite. .T’ai diÿà dit
que je ne m’occuperais pas des événements survenus de|>uis.