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lialiitalioiis rappelant l’ancienne |)liysii)nomie de l’ile.
Ensuite, la fertile plaine du champ b o rn e , trop souvent
désolée par les coujis de vent et les débordements de la
rivière du Mât; le quartier français, plus ressemblant
à nos fraîches campagnes que toutes les autres localités
de l ’île; Saiute-Suzamie e t Saiute-Marie, d o n t les terres
en pente douce sont parsemées, à tous les étages, de
charmantes h ab itatio n s; au-dessus de tout c e la , la sombre
verdure des bois couronnés de nuages, et par-dessus
les nuage s, les découpures délicates des crêtes montagneuses
de l’intérieur.
11 est peu de c o n tré e s , dans les divers pays baignés
par l’O c é an , qui olfrent une vue plus belle et plus variée.
Chacun en l ’adm irant regrettait de n ’avoir que peu de
jours à passer à Saint-Denis; car le premier sentiment
<[ue cette vue réveille, est le désir de p én é trer dans l’in térieur
d ’un pays qui s’annonce au premier coup d ’oeil
comme un des plus riches en sites pittoresques; mais
p our c e la , il faut du temps et du loisir : l’un et l’autre
devaient manquer du moins au plus grand nombre des
officiers de l ’expédition.
L e d e v o i r a v a n t to u t .
Les instructions du ministre prescrivaient en effet
à M. Vaillant de ne s’a rrê te r à Bourbon que le temps
strictement nécessaire p o u r faire reposer son éq u ip ag e ,
et mettre la Bonite en état de continuer .sa route ju sq u ’à
DE LA BONITE. 451
Brest, où elle devait arriver dans le courant d ’octobre.
Cette dernière condition, devenue déjà difficile à remplir,
imposait 1 obligation de ne pas perdre un moment
en courses inutiles.
Dès que les formalités sanitaires eurent été remplies
et q u ’il eut pourvu aux divers détails du service, M.Vaillant
se rendit à te r r e , afin d ’aller présenter ses devoirs
au gouverneur (M. le contre-amiralCuvilier) qui le reçut
avec la bienveillance la plus affectueuse. Dans cette p re mière
entrevue, furent réglées toutes les dispositions re latives
à l’exécution des travaux scientifiques, ainsi q u ’au
ravitaillement de la corvette.
Le lendemain , le commandant de ia Bonite présenta
au gouverneur les officiers de son b â tim e n t, et consacra
le reste de la jo u rn ée aux visites officielles. Ce fut p o u r
lui une première occasion de répandre des idées utiles
qui le préoccupaient vivement depuis sa relâche au
Bengale.
I n d u s t r i e s é r ic ic o le .i i n t r o d u i r e ,i B o u r b o n .
En voyant avec quelle facilité s’exerce la riche in dustrie
de la soie, dans cette partie de l’In d e , il avait
entrevu tous les avantages que la colonie de Bourbon
p o u rra it aussi retire r de la culture des mûriers et de
l ’éducation du précieux insecte qui se n o u rrit de leurs
feuilles. 11 avait recueilli d ’ailleurs une assez grande
quantité de plants pour en laisser (pielques-uns dans la