à'Gelas ou /iélos que les Espagnols, clil-il, o n t nommés
Igorotes ou plus génériquement encore Negritos del
monte. Le même auteur d it des Indiens des Philippines :
« Sur le littoral vivaient des p eu p les, évidemment de
race malaise, malgré quelques légères modifications. On
les appelle Tagal s , Pampangas, Zimhales, Pangasi-
nans, Ilocos et Cajagans. »
On pourra it étendre beaucoup ces n om e n c la tu re s, si
l ’on voulait recueillir toutes les dénominations p a r lesquelles
sont désignées dans le pays les diverses peuplades
semées sur la vaste étendue de Luçon et sur les diverses
îles de fa rcb ip e l des Philippines. En étudiant les caractères
physiques et moraux de ces divers groupes d ’in d ividus
on arriv erait peut-être à reconnaître des races diverses
parmi plusieurs tribus auxquelles les auteurs
attrib u en t la même origine. Mais, p o u r établir à ce sujet
quelque chose de précis et de com p let, il faudrait avoir
plus de notions que nous n ’en possédons encore sur l ’in térieur
des îles si anciennement et p o u rtan t si peu co n nues
que l ’Espagne compte dans ses possessions. Je dois
me b o rn e r ici <à parle r de ces populations comme en p a rlent
les habitants de Manille e t à rep ro d u ire les renseignements
que les voyageurs de la Bonite reçu ren t de
M. de La Gironnière qui les a étudiées p a r lui-même.
Je conserverai la division générale de Malte-Brun e t je
distinguerai comme lui les habitants de Luçon en trois
classes : les Indiens, les noirs el les métis, issus des blancs
et des Indiens.
Metis.
On comprend q u ’il y a peu de chose à dire des d e rniers
; race croisée, sans caractère p ro p re , qui tien t n é cessairement
des deux do n t elle p ro v ien t; em p ru n tan t
à ftin e son industrie et ses richesses; conservant de
l’autre un sentiment de subordination et d ’infériorité
sociale, qui lui assigne tout naturellement son rang dans
cette classe de commerçants d o n t le gain est le b u t suprême,
sans laisser place à l’ambition.
Il n ’en est pas de même des In d ien s, qui o n t un caractère
propre et des coutumes traditionnelles. Ces Indiens,
communément désignés à Manille sous le nom de
Tagals, paraissent is.sus de race malaise, ainsi que l’indi-
(jue (entre autre choses) la couleur olivâtre de leur teint.
Mais ils se distinguent des Malais p ro p rem en t dits p ar la
régularité de leurs tra its, la forme mieux dessinée de
leur nez et un adoucissement de la te inte primitive de
leur peau devenue sensiblement plus blanche.
Quelques auteurs leur supposent des moeurs féroces;
mais c’est probablement parce q u ’ils confondent tous les
Tagals répandus dans l’archipel des Philippines et q u ’ils
p ren n e n t, pour type de la race en tiè re , ceux qui vivent
sur les îles éloignées du centre du g o u v e rn em en t,