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Tit comme de petits linmcaux , perdus dans les plis
de celte contrée boisée.
Tels sont le lieu appelé : fa Hfare à citron, où M. Ed.
l’crricbou avait formé un établissement qui depuis est
devenu une magnanerie e t une filature de soie; celui
(pi’on dé.sigiie sous le nom de : Marc à pouie d ’eau, d é licieux
étang au milieu des forê ts, sur les bords duquel
se voient les plus belles plantations de tbé*; enfin le
point plus reculé où se trouvent les sources d ’eaux minérales.
Ce dernier lie u , plus sauvage peut-être que tous les
au tre s, est dominé par la crête élevée des Salazcs, que
les rayons du soleil font resplendir le matin de brillantes
c la rté s , tandis que la vallée est encore plongée dans les
ténèbres. L’ombre et la fraîcheur y régnent ju sq u ’à une
heure assez avancée, et ce n ’est que p en d an t les beures
du milieu du jo u r q u ’on y ressent l’influence directe des
rayons solaires. Pendant ce temps la température y
acquiert une grande élévation. Le soir ramène p ar degrés
la fraîcheur; elle est te lle , pendant la n u it, q u ’on
ne p o u rra it sortir sans éprouver l’impression du fro id ,
et qu’il faut pour s ’en préserver se couvrir aussi chaudement
que nous le faisons dans nos clim a ts, pendant les
plus froides nuits des derniers jours d ’automne. Ce ci, du
reste, doit s’entendre également de la p lu p a rt des localités
comprises dans toute l’étendue du cirque.
* Ces planlalions app.irticnnent à M. Villiers Adam.
M. Vaillant aurait bien désiré visiter toutes ces localités,
surtout fa Mare à citron, et l’ctablissemeiit th e rmal.
Mais il arrivait trop ta rd au P etit sahie pour
pouvoir contenter son envie. M. Patu tenait d ailleurs
à lui montrer ses plantations situées près du Petit sahie,
el d ’uii très-difficile abord. 11 n ’était guère possible de
lui refuser cette satisfaction.
On se mit donc à gravir, au moyen d ’échelles, el au
risque de se romp re le c o u , le terrain abrupte sur lequel
elles étaient placées. Le commandant ne regretta pas, du
reste , la peine de cette ascension. Ce fut là , en effet,
comme dans un autre défriché voisin ap p a rten an t à
M. Finet, q u ’il trouva un spécimen de ce que la n a tu re ,
aidée par le génie de l’h om m e , peut produire dans la
région tempérée de l ’île. Les légumes d Europe y croissaient
presque sans culture avec une vigueur inconnue
dans nos climats. Les pelits pois, les h a ric o ts, e t plusieurs
autres espèces n o n moins rech ercb ee s, s’y rep ro duisaient
incessamment e t à toutes les époques d e l’année.
Là, se trouvaient aussi les arbres fruitiers do n t j ’ai déjà
parlé ; tandis que le c a fé , ami des plus hautes températu
re s, y montrait à son to u r ses rouges b a ie s, comme
dans les parties inférieures où il est plus spécialement
cultivé.
Après quelques moments donnés à ces curieuses observ
atio n s, il fallut songer au retour. M. Vaillant quitta le
P etit sahie p o u r reto u rn er cbez M. Lory, regrettant de
ne pouvoir explorer plus complètement une contrée si