A p p a i- ,■
Au [loiiit (lu jo u r, le eabeslan couuneiiça à tourner sur
sou ax e ; niais il lallut bieiitiit s ’ai'rcler. Pas uu soufllc
ue r(''gnail dans l’a ir; il n ’y avait pas m oyeu d ’appareiller
par uu calme plat. M. Gaudicliaud jiroilta de ce co n tretemps
j)our aller encore beiboriseï- sur ia petite île , on
attendant la brise. Enfin, vers les onze beures, le vent
('onimeiiça ;i souiller l'aiblemeiU du nord-est : on mil
sons voiles.
S ( ju v e iiir s h i s t tn 'iq i i c s .
Tandis (|ue la corvelle louvoie lentement jiour s ’élever
dans le veut el so rtir de la b a i e , jetons un coup
d ’oeil sur le pays ((u’ello vient de ([nilter.
■l’ai dit comment les voyageurs de le Bonile y Curen
t accueillis. Ceux de ia Favorile ne l’avaient pas été
mieux. Il esl peut-être bien d ’eii rajijieler sommaire-
iiienl les causes. Je ne les cbercberai pas ailleurs que
dans les événements survenus en Cocbincbine, depuis
l’éjioque où le roi Cia-Long avait sollicité l’appui du roi
de Eraiice.
On sait (|ue celle démarcbe Cul suggérée à Cia-Lotig
Jiar l’évéque d ’A d ran , vicaire ajiostolique eu Cocbincbine.
Ce jirélal exerçait sur l’esprit du roi une grande
influence (jue lui avaient acqui.se ses vertus, la sagesse
de ses conseils et de nombreuses jireuves de dévoiiemeut.
Aussi était-ce à lui (|ue (iia-Loiig avait confié sans
jiartage le soin d ’élever son fils aîné, destiné à monter
sur le trône après lui.
Ifévé-que d ’Adraii fut chargé lui-mème de l’ambassade
(¡11’il avait conseillée, e lle roi jiermit (ju’il emmenât
son élève.
l.e jeune jiriiice de Cocbincbine, présenté au roi
Louis XVI, o b tin t to u t ce (juc demandait son jière. l.e
traité (jue l’évé(jue d ’Adraii avait mission de conclure
fut consenti et signé de jiarl et d ’autre. Il stipulait de
grands avantages en faveur du commerce (rançais et la
cession à la France d ’iuie jiortion de te rritoire dans la-
(juelle la baie de Tourane se trouve comprise. 11 assurait,
d ’au tre jia rt, au roi de Cocliiiicliiue, l’envoi de Iroujies
el d ’uiieescadre française jiour l’aider à recoiK|uérir ses
Étals.
La flotte française , exjiédiée peu de temps ajirès en
exécution du tra ité , arriva ju sq u ’à Pondicbéry. Mais
retenue sous de faux prétextes jiar le gouverneur anglais,
elle ne jiarvint jioint à sa destination. Alors éclata la révolution
française, et le traité conclu jiar Louis XVI fut
oublié.
Cejiendaut l’évêque d ’Adran et sou royal élève élaieiil
retournés en Cocbincbine. Plusieurs officiers français
les accomjiagnaieiit. Ce Curenl les seuls auxiliaires que
jiiit avoir Cia-Loug; mais ils lui furent d ’uu grand secours.
Ils commencèrent jiar fortifier les villes les plus
imjiurlaiiles du royaume de 'fsiamjia, (jui restait seul au