piailles apporlées du ( haiiip. Elles y sont disposées [laf
eoiiclies successives ¡iis<ni’à roiiijilir la cuve, dans laipielle
on les assiijellil au moyen de moiceaux de bois placés
transversaleinent. Cela fait, on verse de l’eau dans la
cuve iiisipi’à ce (pie les jilantcs soient entièrement immergées
et on laisse fermenter le tout.
Vingl-(jiiati'o beures après, (jiiaiid la fermentation a rrive
à son terme, on retire les plantes de la cuve et l’on
ajoute au lupiido ({ii’elle renferme une certaine (iiiantilé
de cliaiix vive sans beaucoup remuer. Celte (qiération a
|iour but de précipiter les (larties terreuses en suspension
dans le liquide.
Qiiekpies minutes après, on fait passer la liqueur dans
la cuve inférieure, où elle est battue avec les jiercbes à
palettes, ju sq u ’à ce (jue la matière colorante, réunie en
g rum e a u x , se précijiite au fond. L’babitude fait reconnaître
aux ouvriers le moment où il convient de cesser
le battage. Ils laissent alors rejioser le liquide ju sq u ’au
lendemain.
Dans cet intervalle to u t l’indigo s’est précipité au fond
d e là cuve et l’on peut retire r l’eau jirivée de jiarlies colorantes.
On y procède graduellement, au moyen d ’une
série de robinets placés à diverses bauteurs, en commençant
par les coiicbes supérieures.
Cependant la première cuve n ’est pas restée inactive ;
elle a fourni une nouvelle charge de liipiide coloré (pù
vient se décanter dans la cuve de battage et augmenter
la masse d ’indigo déposé au fond. Ciii(| ou six charges
\ieiiiieiit ainsi siip(;rposer leurs |)rodiiils dans la seconde
cuve, el c ’est alors seulement (pie celle-ci contient assez
d ’indigo pour remplir la petite cuve où il achève de se
siqiarer d ’un rc.ste d ’eau encore chargée de principes
roloraiils.
La |)elile cuve est aussi nnmie de robinets superposés
|iar lesquels on làil écouler l’eau à mesure q u ’elle s’éclaircit.
Mais il reste encore, après cette opération, un jieu de
li(piide, et c’est pour achever de le faire égoutter (pi’on
se sert de manches en toile dans lesquelles se distribue
la charge de la petite cuve. Ensuite on étend l’indigo sur
les cadres d o n t j ’ai parlé e t on le laisse exposé au soleil
ju sq u ’à ce q u ’il soit parfaitement sec.
Quatre bommes manipulent par jo u r la matière de six
livres d ’iiidigo : un h ectare de terre en p roduit communément
cinquante kilogrammes.
Cnltuv<2 (le l ’ttltaca.
L’abaca est une espèce de bananier d o n t les feuilles
fournissent des libres assez ressemblantes à celles du
chanvre qui servent dans les Philippines a labricpier certaines
étoffes légères et des cordages de toute grosseur.
Les Américains en exportent une grande quantité qu ils
emploient uniquement pour la fabrication des cordages.
L’abaca se plante au commencement de la saison des
|)luics, c’est-à-dire en juin ou juillet. On choisit d ordi