digieuse rapidité , traçant dans fo n d e de brillants sillons.
Le corjis de la corvette en était éclairé et les carènes luisantes
des embarcations suspendues en portemanteau au-
dessus des bastingages se détacbaieut éclatantes sur le
fond noir du ciel. « Jamais , dit M. Vaillant, depuis vingt-
neuf ans que je navigue , je n ’avais vu spectacle si imposant
et si beau. »
L a B o n ite à G e o r g e s -T o w n ; M . D aw so u .
M. S a lm o n d q u i gouvernait Pulo-Pinaug, avec le titre
de résident-conseiller, n ’était point à Georges-Town,
quand la Bonile y je ta l’ancre. 11 habitait ordinairement
une maison de campagne, à trois lieues de là, sur une des
jiliis hautes montagnes de fîle d ’où il communiquait ses
ordi'es aux autorités établies en ville p a r le moyen de
signaux télégraphiques. Mais, eu son absence, le capitaine
de p o rt, M. Dawson, le remplaçait p o u r to u t ce qui avait
tra it à la marine.
Ce fut à ce dernie r que les officiers de la Bonile et le
commandant lui-mème eurent à s’adresser dans les p re miers
moments.
M. Dawson se conduisit du reste avec une parfaite
obligeance el reçut les voyageurs si cordialement que pas
un d ’eux, sans doute, n ’a perdu le souvenir de ses excellents
procédés. Ce digne b om m e , non content de leur accorde
r toutes leurs d em an d e s, se mit lui-même à leur disposition
la })lus entière. 11 prévoyait leurs besoins, et leurs
désirs se trouvaient satisfaits avant d ’avoir été exprimés.
Près de la maison du capitaine de p o rt, il en est une
autre fort belle et parfaitement in stallée, que la compagnie
en tre tien t pour servir de demeure aux amiraux el
capitaines de la marine royale anglaise (|ui viennent à
Pulo-Pinang. A cette m a iso n , placée sur le b o rd de la
mer, est attribué un ja rd in fort convenablement situé
p our faire des observations. M. Dawson s’empressa de
mettre le ja rd in et la maison à la dispo.sition de M. Vaillan
t et de ses officiers. Le com m an d an t, selon son babi-
lu d e , n ’en profita pas p o u r lui-mème; mais il l’accepta
p o u r ses compagnons de voyage qui s’y établirent dès le
lendemain matin et s’y trouvèrent on ne peut mieux.
Grâce à l’obligeance du capitaine de p o r t, tons les
travaux intéressant les diverses branches de la science
furent ainsi mis en tr a in , dès le \ k mars au matin.
Ce jour-là même M. Vaillant accompagné p a r M. Dawson
fit ses visites aux principales autorité de la ville. Il
en fut parfaitement reçu.
Les mis.sionnaires fran ç a is d a n s u n e c o lo n ie a n g la ise .
Mais il y avait à Georges-Town d ’autres personnes
q u ’il désirait voir surtout. C’étaient les missionnaires
français qui se sont établis dans cette ville po u r, de là,
rayonner dans les pays infidèles où ils vont prêcher la foi.
Iis sont placés sous la juridiction de févêijiie de Siam,
q u i , p a r une circonstance h e u re u s e , se trouvait alors à