visiles (1’adieu aux diverses personnes (jui l’avaient ac-
rucilli, ((uilta la cajiitale de l’Inde, accompagné d ’un
des ATM. Prinseji el de plusieurs haliilants notables de
(lalcutta, Anglais el Français, (jui désiraient visiter la
corvetle.
l.e bateau à vapeur TIvrewady, apjiartenant à la comjiagnie,
lui avait été accordé jiour remorfjuer la Boidle
justju’en debors des boucbes du (lange, (le fut sur ce
bâtiment que le conuuandaut et ceux <jui le suivaient
[irirent jiassage. On v avait déjà placé les caisses venues
de Cbandernagor, co n ten an t, o utre les oeufs de vers à
soie, une double collection de tous les ustensiles en usage
daus les magnaneries du Bengale. M. Gaudicliaud y fit
jiorter de son côté six caisses de mûrie rs, jirovenant du
ja rdin botanique de C a lc u tta , ainsi q u ’une nombreuse
collection d ’objets de botanique q u ’il avait obtenus de
M. Wallicb, pour le Muséum d ’bisloire naturelle de Paris.
L Irrewadf atteignit à midi le mouillage de Diamond
Harbour, et ses passagers montèrent immédiatement sur
la Bonite, (l’était p o u r M. Vaillant une précieuse occasion
de reconnaître les nombreuses politesses do n t il venait
d ’être l’objet ; il ne la laissa pas échapper. Sur ses
instances, toutes les personnes qui l’avaient suivi jusque-là
consentirent à rester à b o rd de la corvette pendant les
quekjues jours que devait d u re r sa navigation dans le
fleuve.
A quatre beures la marée commençant à d e s c e n d re ,
la Bonite p rit la remorque du bateau à vapeur et l’on
partit. 11 n ’avait pas été possible de se mettre en route
Jilus tô t, ainsi q u ’oii l’essaya vainement; la machine du
steamer était trojj faillie jiour faire avancer un grand b â timent
comme la corvette contre le flot et la brise de
S. O. qui régnait alors.
Les deux navires s’a rrêtè ren t le soir du même jo u r au
mouillage de Culpéa.
l.e 2 8 , les vents de S. O. étaient encore jilus violents
que la veille. On appareilla cependant avant la fin du
flot; mais ce fut en vain (jue l’Irrewady déjiloya toute
sa jiuissance p o u r rem o n ju e r la Bonite, il n ’en p u t venir
à b out. Voyant alors q u ’il ne fallait pas compter sur son
secours, le p ilo te , après avoir pris l’avis de M. Vaillant,
se décida à se passer de cet auxiliaire, et la Bonite p o u rsuivit
seule sa route en louvoyant dans la rivière sous
les buuiers et les basses voiles. Ce fut ainsi q u ’elle arriva
au mouillage de Mud-Pointe, où le bateau à vapeur était
aussi parvenu.
Le pilote qui conduisait la corvette était un hranch-
p ilo t, marin expérimenté , (jui depuis vingt-nenf ans guidait
les navires dans la rivière de Calcutta. Il n ’avait jiro-
jiosé qu’en hésitant de faire louvoyer uu si grand b âtiment
dans un é tro it canal où clia(jue bordée ne pouvait
être prolongée au delà de trois à (juatre longueurs de
navire ; mais l’équipage de la Bonite, formé à la manoeuvre
pendant sa longue navigation, n ’était jias un
équipage ordinaire. En voyant la jirécision et la c(dérité
avec lesquelles s’exécutaient les virements de b o rd , le