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Duché ne p» 587.
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de Rome 5c Gui de Momefeltro fon vicaire, les
autres officiers 5c tous ceux qui volontairement
ont pris part à la réception de Galvan & des autres
envoyez de Conradin. Cette bulle eft datée
comme l’autre du jeudi faint à Viterbe.
H'enri de Caftille étoit fils de faint Ferdinand,
8c frere du roi Alfonfel’aftrologue. S’étant brouillé
avec lu i, il fortit d'Efpagne ôc fe retira auprès
du roi de Tunis, où il demeura quatre ans. Sa religion
s’y affoiblit notablement, il y prit beaucoup
des moeurs des Mufulmans, & devint un grand
fcelerat. Comme il étoit proche parent de Charles
roi de Sicile, aïant appris fon établiiTement dans
ce roïaume par la défaite de Mainfroi, il vint le
trouver en 12.66. accompagné de plufieurs braves
chevaliers d’Efpagne. Charles le reçut avec.plaifir,
& Henri eut l’induftrie de fe faire élire fenateur de
R orne à fa place: enfuite il femit à la têtedequel-
ques mécontens révoltez contre Charles, 8c prit le
parti de Conradin. Etant donc maître de Rome,
il pilla les tréfors que l ’on y gardoit dans les égli-
fes. Car c’étoit une ancienne coutume, que non
feulement les Romains, mais encore les étrangers
mettoient en dépôt dans les monafteres 8c les
églifes l’argent 8c les chofes précieufes qu’ils vou-
loient conlerver, àcauiedes voleurs 8c des incur-
fîons des ennemis; comme ne pouvant être plus en
fureté qu’en ces lieux facrezoùon les gardoit fr-
dellement. Henri 11 y eut aucun égard, il fitbrifer
les portes, profaner les facrifties, ouvrir les cofres,
ici on emportoit l’argent comptant, là les vaics
L i v r e L X X X V . u j ________
id’or 8c d’argent, ailleurs les parements, enfin tout ^ S S
ce qu’on trouvoit de preçieux. Ainfi furent pillees
les églifes de Latran, de faint Paul, de faint Sabas,
de faint Bafile au mont A v en tin , de fainte Sabine
8c d’autres ; tout retentifioit des cris lamentables
des ecclefiaftiques.
.. Cependant le légat Octobon célébra un grand Concile de Loüconcile
à faint Paul de Londres, le vingt-troifiéme ^
d’Avril i z < i 8 . en préfencedetousles prélats d An- >.♦ 00.
H r . —^ 1» » 1 ' i ^ * 1 to» il» conc*P* glecerre, de Galles, d Ecofle ôc d Irlande : o u i! pu- .
bliaun décret de cinquante-quatre articles, pour
reparer les déiordres de la guerre civile, 8c ramener
l ’execution des canons, qui n étoientprefque plus
obfervez,particulièrement lesconftitutionsqu’Ot-
ton cardinal diacre du titre de faint Nicolas, légat
en Angleterre , avoic faites au concile de Londres u.ii.p.
tenu en 1137. Car le légat Octobon ne fait guere
que rapeller les décrets de ce concile avec quelques
additions, pour en procurer 1 exécution ; 8c quelques
autres dont voici celles qui m’ont paru re-r
rnarquables. , r
On ne refufera à perfonnela liberté de fe con- «?.*-
fe iîe r , comme nous apprenons que les geôliers le
font quelques fois a l’egard des prifonniers : celui
qui l’aura refufée fera prive de fepulture ecclefia-
ftique. Défenfeaux clercs de porter les armes,me-! r.4.
me fous pretexte de jüftice ; beaucoup moins comme
faifoient quelques uns , pour £e joindre aux
voleurs ôc piller même les églifes. Leurs habits ne
feront point fi courts qu’ils les rendent ridicules
, mais iront au moins juiques a mi jambe,
Q-H