
A N. 12.96.
Lib. V I I I . c. $.
P-b. y I. c. 8.
ç. 7S.
e. 84.
Vghel,. p. 389.
X L V I I .
Difterend entre
le roi Edoii'.rd &
F a r c h e v . de C a n t ,
Vejtmon. p. 429.
Nic. Trivet, to. 8.
Spied, p. 682.
608 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j e .
lui a faic donner le furnorn de Speculaior -, & le
Rational des offices divins qu’ilaçheva en 1286,
comme il témoigne lui-même. Cet ouvrage eft
confiderable par les vertiges qu’on y trouve de
l’ancienne difeipline. Par exemple on baptifoit
encore par immerlïon , & on regardoit comme
la réglé de ne baptifer qu’à Pâque Si à la Pentecôte
, hors les cas de neceffité ; c’eft pourquoi à
la benediôtion des fon ts , on baptifoit au moins
quelque peu d’enfans, afin d’en conferver la mémoire.
L’office du famedi-faint fe fiaifoit encore
de nuit en la plupart des lieux ;T Si ceux: qui le
faifoient de jour, ne le commençoient qua la di.?
xiéme heure , c’eft-à-dite à quatre heures du foir,
On donnoit la confirmation auffi-tôt après le baptême
ou fept jours après. Le leéteur attentif y
trouvera plufieurs antiquités femblables.
Le fucceffeur de ce prélat dans le fiege de Men-
de fut fon neveu nommé comme lui Guillaume
Duranti archidiacre de la même éghfe : auquel
le pape Boniface ÎVTII. conféra cet évêché ,
quoiqu’il n’eût encore ni les ordres, ni l’âge ne-
ceffaire. La bulle eft du dix-feptiéjne de Décembre
1296.
Le.jour de faint Hilaire quatorzième de Jan-r
yier 1297. Robert archevêque de Cantorberi tint
fon concile provincial ayec les fuffragans* à'Lon-
dres' dans l’églife de faint Paul. Ils y traitèrent
huit jours durant de la demande que le roi
Edpiiad leur faifoit d’un fubfide, fans pouvoir
trouver le moïen de le contenter. Il en fut tellement
L i v r e L X X X I X . 609
ment irrité qu’il les déclara déchûs de fa protec- ~
tion, envoi..a d1 e rle s gens a\ 1l eur rencontre, qui . A n
leur ôtoient leurs meilleurs chevaux , comme en
pleine guerre , Si défendit à fes legiftes de plaider
pour eux à l'échiquier ou aux autres tribunaux. Il
ordonna de plus à tous les ecclefiaftiques de lui donner
volontairement le cinquième de leurs revenus,
ou d’abandonner tous leurs biens ; à quoi quelques
officiers de fa cour obéirent, pour racheter fa protection
8i attirer les autres par leur exemple.
Auffi-tôt les vicomtes faifirent tous les biens meubles
Si immeubles du clergé , qui fe trouvèrent
fur les fiefs laïques, Si les confifquerent au roi :
ils y mettoient même le prix , pour les expofer en
vente au plûtôt. On faifit ainfi les biens de l’archevêque
de Cantorberi, qui paroiifoit un peu
trop fermeàréfifter au roi, Si il le fouffrit patiemment.
Tout le clergé étoit dans un grand emba-
ras ; s’ils accordoient quelque chofe au roi , ils
crffignoient. de tomber dans l’excommunication
de la bulle Clericis laïcos : s’ils n’accordoient rien
ils ne pouvoient éviter les violentes contraintes
que l’on exerçoit contr’eux.
Le vingt-fixiéme de Mars de la même année p-450:
1297. l’archevêque de Cantorberi affembla enco-
re quelques-uns de fes fuffragans à faint Paul de
Londres, où deux avocats Si deux freres Prêcheurs
s’efforcèrent de prouver que le clergé
pouvoir fecourir le roi de fes biens en temps de
guerre , nonobftant la défenfe du pape. Ilfutauffi
défendu fous peine de prifon de publier aucun?
Tome X V I I I . B h h h
1157.
conc.f.