
A n . 1190.
Vading. itpo. ». II.
B t « v . ». 4 .
X I I I .
Concile de Nou-
garot.
G ail. chr. to. i* p. 110.
T e . z i . cenc. p.
J)53- & 1444.
/ 4 i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ?
repris par ordre du racine evêque & de l’Inquifi-
teur Mainfroi, & fut condamné & brûlé le dix-
huitième de Juillet i j o o .
Vers le même temps ou le pape Nicolas IV .
condamna les faux Apoftoliques, il ordonna à Rai-
mond Goigredi général des freres Mineurs , de
procéder contre quelques religieux du même ordre
dans la province de Narbonne, qui étant féétateurs
de Pierre-Jean d’O liv e , condamnoient l’état des
autres freres Mineurs, Si prétendoient avoir beau«
coup plus d’accès Si de familiarité avec Dieu.
Toutefois on trouva qu’ils excitoient dans les provinces
du fcandale Si des féditions, & qu’ils ré-
pandoient des erreurs contre la faine doiftrine.
Raimond donna la commiflion d informer contre
eux a Bettrandjde Cigotere Inquifiteur dans le
comté Venaiflin, pour en faire fon rapport au général
, qui en feroit le fien au chapitre qu’on alloit
tenir a Paris. On trouva que quelques-uns de ces
prétendus fpiricuels avoient effectivement donné
dans des erreurs ; ce qui nuifit a l’obfervarice re-
gulieré, car dès que quelqu’un parloir de la rétablir
, on l’accufoit d’être de cette feéte.
Amamieu frere de Gérard V. comte d’Arma-
gnac, etoit archevêque d’Auch depuis vingt-huit
ans, quand il tint un concile provincial à Nouga--
rot en Armagnac le famedi après l’Affomption,
c eft-a-dire le dix-neuvieme d’Août 1190. fix des
eveques fes fuffragans y aflifterent ; fçavoir ceux
de Couferans, d'Oleron, de Tarbe, de Lefcar,
d Aire Si de B a fa sa v e c les députez de, Gomingu
L i v r e L X X X I X .
le fiege vacant. Ce concile fit dix canons, dont le ~ *
premier porte que le comte de Foix Si fa femme n 1 9
feront admoneftez par les évêques de Tarbe Si
d’Oleron, de reftituer dans quinze jours à l ’évc-
quede Lefcar fa ville, les châteaux Si les autres
places exprimées dans la monition, autrement ils
feront excommuniez. Le comte de Foix étoit Ro- aî««* fljg ie
. ■ • 7 r / » 1 /-ii n Beurn .p .i78.741.
ger-Bernard , qui avoit epoutc Marguerite hlle «
heritierede Gafton V IL vicomte de Bearn, décédé
la même année 1190. le vingt-fix d’Avril. Or Ge-
raud comte d’Armagnac frere de l’archevêque
d’Auch avoit époufé Mate de Bearn foeur de Marguerite,
qui ne voulut point executer le teftament
de Gafton leur pere : ce qui caufa une longue guerre
entre les maifons de Foix Si d’Armagnac.
En ces guerres particulières on n’épargnoit pas les
'tiens Si les perfonnes des ecclefiaftiques Si des évêques
mêmes : aufli dans ce concile on renouvelle, Si
on accumule toutes les peines contre ceux qui fai-
foient quelques violences aux évêques , l’excom- c.6.
munication , l’interdit, la privation de fepulture
ecclefiaftique : l’exclufion de la tonfure & de l’entrée
en-religion pour leurs enfans : la perte des fiefs
Si autres droits dépendans de Péglife. On prononce <•.7.
les mêmes peines à proportion pour la fureté des
abbez , des prieurs, des archidiacres Si des autres
ecclefiaftiques, & en général contre tous les infrac-
teurs des libertez de l’églife. Ce même concile de- io.
fend de pourfuivre les lepreux devant le juge laïque
pour les aétions perfonnelles : apparemment c.s.
comme étant fous la prote&ion de l’églife , qui