
A n .12-73*
Martyr. R. io .
Mart.
X X V .
Rodolfeéluem»
pcreur.
M, T'ar? p* 8 $9.
Aib, Argent.
Gbr.
Ann» Sçeron,
_ 18 4 H i s t o i R e E c c l e s ï a s T i q u e .'
mais feulement infcrit au martyrologe Romairf
avec le titre de bienheureux.
L’Allemagne étoit encore plus agitée que l’Italie
depuis la dépofuion 5c la mort de Frideric IL
Mais elle commença à refpirer cette année par l’é-
leétion d’un empereur. Richard d’Angleterre élu
roi des Romains, étoit mort le fécond jour d’A vril
1171. & le feiziéme de Septembre l’année fuivante,
le pape avoit déclaré Alfonfe roi de Caftille, qu’il
ne jugeoitpas recevablesfes prétentions fur l’empire.
Tous les éleéteurs s’aflfemblerent donc à
Francfort excepté le roi de Bohême, & fe plaignirent
entre eux des mauxqu’atiroit la longue vacance
de l’empire,qui avoit duré vingt-huit ans depuis
la depofition deFrideric.L’archevêquedeMayencc
propofaRodoife comte de Habibourg, loüant fon
courage & fa fageife, Si foutenantque ces qualitez
étoient préférables aux richeifes & à la puiifance
des autres que l’on propofoit. Il attira premièrement
à fon fentiment les archevêques de Cologne
êede Treves , puis le duc de Bavière , le duc de
Saxe Sc le Marquis de Brandebourg : ainfî Rodol-
fe fut élu tout d’une vo ix , le dernier jour de Septembre
1173. Etant venu trouver les éleéleurs , il
fe fit aufli -tôt prêter ferment j & comme ils en fai-;
foient difficulté, parce qu’ils n’ayoient pas le feep-
tre impérial, Rodolfe prenant une croix au lieu de
feeptre , la fit baifer à tous les feigneurs, Sc reçût
ainfi leur ferment. Il fut couronné à Aix-la-Chapelle
un mpis après fon éleéfcion,
Brumon
L i v r e L X X X V I . (MM
Bnimon comte de Stheumberg évêque d’Olmuts
gouvernoit cette églife depuis vingt-iix ans avec
beaucoup de prudence, & s ’étoit acquis une grande
réputation. Comme le pape Grégoire dans la bulle
de convocation du concile avoit ordonné aux évêques,
de lui envoier des mémoires touchant les abus
.qu’ils trouvoient à reformer chacun dans leur province
: Brumon envoya le fîen,qui fait connoître le
tri île état de l’églifè d’Allemagne. Il y parle ainfî:
Tous les hommes tantecclefiaftiqucs que fèculiers,
craignant d’avoir des fuperieurs, élifent les rois ou
les prélats tels qu’ils leur foient plûtôt fournis ; ou
bien ils partagent leurs fuffrages, foit pour tirer de
l’argent des deux cotez, foit pour fe faire des pro-
teéleurs, en cas que l’élu veuille procéder contre
eux fuivant la rigueur de la juftice. Ils femblent a-
voir horreur de la puiflance impériale; ils veulent
bien un empereur bon & fàge, mais non pas puif-
fant, & ils ne voyent pas que la puiflance d’un fèul,
quand même il en abuferoit un peu, eft plus tolérable
que l’infolence de tous les particuliers, puifque
au moins elle finit par la mort.
Les royaumes voifïns de nos quartiers font la
Hongrie, la Ruflie, la Lituanie & la Prufle. En
Hongrie on maintient les Cumains, ennemis mortels,
non-feulement des étrangers, mais des Hongrois
mêmes* qui dans leurs guerres n’épargnent
ni les enfans ni lès vieillards, & emmenent efcla-
ves la jeuneflè de l’un & de l’autre fèxe, pour les
élever dans leurs moeurs & augmenter leur puiflan-
Tome XFTJL A a
AN.1275.
XXVI.
Avis de [’évêque
d’Olmurs.
De epife. Olym.
p. 182..
SnpJiv.LXX.ii r r .
n. l.
Rxin.ii7).n,6<>