
36 o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ?
-------------- logne & fes entrailles ai Ratifbonne. A fes fune-’
, A n ;. i z & o . j-ailles aiïillereait l’atc^éVêque Sifrid , les chanoines
de la cathédrale' & des collégiales, beaucoup
de noblcflc & une grande foule de peuple. Le
X V , le déclara Grégoire bienheureux en
Tâ. il- lib. i . de
ç<cl. traci, y c. y
pape
-1 6 &&/■■ h . 3 z : J . ,311*1 y o •• i . i ; h
. Le hdmbre de ffes écrits eft fi grand -, que le re,-
cueil eft de vingt-un volumes in-folio ; dorit le
premier ne contient que les commentaires fur la
-logique d’Ariftote. Le fécond, le cinquième & le
iixiéme, contiennent la phyfique,lè troifiéme la
métaphifique, le quatrième la morale & la politique
, le tout fuivant Ariftote II y a cinq volumes
de commentairesfur l’écriture,un de fermons, des
commentaires fur le prétendu faint Denis & fur le
maître des fentenees , une fomrne de théologie &
quelques autres traitez de doétrine & de pieté. Je
laiffe à ceux qui ont lû plus exactement cet auteur
à nous montrer ce qui lui a fait mériter le nom de
grand. Voici le peu que j’y ai remarqué. Dans les
trois volumes de phyfique,il citetoujours Ariftote
& les Arabes qui l’ont commenté. Il s’arrête à réfuter
les. anciens phyficiens qu’Ariftote a combattus
, dont Les écrits font perdus &lès opinions oubliées.
Il fuppofe toujours les quatre élemens &
les quatre qualitez, le chaud , le froid, le fec &
l’humide a & met fouvent pour principe des pro-
pôfitions qui ne fonc ni évidentes par elles-mêr
mes1, ni prouvées d’ailleurs. Parlant du c ie l, il
fait voir peu de connoiflance à l’aftronomie : ij
fuppofe
fuppofe les influences des aftres, & parle de l ’aftro-
logie judiciaire comme d’une vraïe fcience ( fans
la blâmer : ailleurs même il la mêle à la politique.
A l’occalîon de-s méteores, il fait voir fon peu de
connoiffance de la géographie ; & ailleurs il met
Byzance en Italie aveçTarente. Parlant des minéraux,
il attribue aux pierreries des vertus fembla-
bles à celle de f aiman,fe fondant fur des expériences
qu’il ne prouve point ; & cherche enfuite les
caufes de ces vertus. Il donne fouvent des étymologies
abfurdes, voulant expliquer les noms Grecs
fans fçavoir la langue : ce qui lui eft commun avec
la plupart des docteurs du même temps..
Le faint liège vacquoit depuis près de fix mois
par la méfintelligence des cardinaux aflemblez à
Viterbe. Le roi de Sicile Charles s’y rendit fi - tôt
qu’il eut appris la mort de Nicolas I I I . qui fut
une agréable nouvelle pour lu i , ; parce que ce
pape lui a voit toujours été contraire, & il vouloir
en faire élire un qui lui fût favorable. Les
cardinaux étoient divifez en deux faétions, celle
des Uriins parens du dernier pape , & celle du
roi Charles , à la tête de laquelle étoit Richard
Annibaldi, dont la famille étoit la plus puiifante
de Rome. Richard avoir ôté le gouvernement de
Viterbeà Urfo des Urfins neveu du pape Nicolas:
Ceft pourquoi lés deux cardinaux de cette famille
Matthieu Roflo & Jourdain empêchoient l’élection
du pape jufqucs à ce qu’Urfo fût rétabli.
Mais Richard foutenu par le roi Charles fit fou-
lever le peuple de Viterbe : on fonna la clbche ,
Tome X V I I I . Z z
A n . 1180.
to. 4. p. 346.
Ibid. 4. p. i i j . B»
L.
SeditionàVitcrbe-
Ric. Malefpk e.
10 7 .
Rain. 1181. n. i t .
Platina in N icol.