xxxvi.
Concile dé Re
dinsue.
conc. Lugd. c. 14.
336 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
---- ne font pas faciles à accorder avec la découverte de
A n . 11.79. Provence.
En Angleterre le nouvel archevêque de Cantor-
beri Jean Pecam tint un concile le trentième de
lait. XI’ c°nc't' Juillet 1179. à Redingue petite ville fur laTamife,
ou il convoqua tous fes fuffragans, & renouvella
snp. les conftitutions du concile de Latran d em j.& d e
celui de Londres tenu en 1168. par le légat Qtto-
bon contre la pluralité des bénéfices à charge d’a-
mes. Le concile de Redingue ordonne auifi l’exe-
cution du décret de Grégoire X. au concile de
Lion,portant deffenfe de donner en commende des
cures, finoni certaines conditions.. Il ordonne aux
curez de publier dans leurs çglifffs onze cas d’excommunication
de plein droit : doftt le feptiéme
* eft contre ceux qui n’executënt pas l’ordre du roi
de prendre les excommuniez. Il ordonne de refer-
yer pour le baptême folemnel les enfans nés dans les
huit jours ayant Pâques & avant la Pentecôte.
En ce concile fut auffi fait un règlement pour
les religieufes , qui leur ordonne de chanter
l’office entier fans en rien retrancher, & preferit
la maniéré de faire ou recevoir leurs yifites. Car
ces religieufes ne gardoient pas une clôture exaéte,
elles fortoient quelquefois pour voir leurs parens,
ou pour des affaires que l’on jugepit neceffaires.
Le parloir où elles receypient les vifites, étoit une
fale fans feparation & fans grilles , où elles ne
venoient qu’accompagnées , & dont il leur étoit
deifendu de fortir la porte. Elles mangeoient quelquefois
L i v r e L X X X V I I . m
quefois au dedans de leur clôture avec des perfon-
nes du dehors:ce que le concile leur défend, au ffi-
bien que de fe faire appeller dames. Il ne leur permet
d’autres religieux pour confeffeurs, que des
freres Prefcheurs ou des freres Mineurs.
Philippe évêque deFermo dans la Marche d’An-
cone étoit légat en Hongrie,où le pape Nicolas l’a-
voit envoyé pour appaifer les troubles de ce roïau-
me : car les feigneurs s’étoient O élevez contre le roi
Ladillas III. les biens des églifes étoient pillez, fes
droits & fes libertez violez. La légation de Philippe
s’étendoit à la Pologne, la Dalmatie, la Croatie,la
Servie , la Comanie .& les pars voifins, & fa corn-
miffion eft dattée du vingt-deuxième de Septembre
1178. A fa follicitation le roi Ladillas fit un
édi t , où il reconnoit que la Hongrie a reçu de l’é-
glife Romaine la lumière de la dignité roïale en la
perfonne du roi S. Etienne fon aïeul ; & déclaré
qu’il a promis folemnellement & par ferment de
garder & faire garder dans fon roïaume la foi catholique
& la liberté ecclefiaftique : d’obferver in-
violablement les conftitutions des rois fes ancêtres
&c les bonnes coutumes du roïaume , 8£ d’affifter
le légat par fa puiffance feculiere pour contenir les
heretiques & les chaffer du roïaume.
De plus, ajoûte-il, nous avons promis & juré
de faire obferver les articles fuivans accordés par
Uzuc & Tolon chef des Comains au nom de toute
la nation , fçayoir : Tous les Comains de tout
fexe qui ne font pas encore baptifés veulent re-
Tvme X V I I I . Vv
icxxvii.
Edit dir roi La-
diffus touchant
les Comains.
"Vghell.t.i. p.781.
Rain.. I l
ld . 1179% ». 31}