
*>2-0 H i s t o i r e E c c e e s i a s T iotte-.
j de fentimens».parce que chacun cft libre de fuivwf
I avis qui lui femble le plus raifonnable 8c même
d e n changer. Ils a jo u t è r e n tq u ’il ne leur étoit
pas permis par les canons de dire leuravis en commun
fans le patriarche auquel ils étoient fournis :•
mais qu’ils le diraient chacun en particulier s’ils
etoient interroges. L’empereur les interrogea1
d on c , & quelqu’un refufa tous les trois articles »,
difant qu’il falloir conferver à la pofterité la tra*-
dition qu ils avoient reçue.Quef i l’état étoit me--
nacc de quelque pér i l , ce n’étoit pas à eux de s’en
mettre en peine finon pour prierrmais que cctoità;
l ’empereur dene rien omettre pour procurer la fû-
rete publique par d’autres moyens. Quelques uns-
accordoient la primauté 8c l’appellation , parce:
qn on pouvoir le faire de parole fans venir à l’exe-
c ution : mais de nommer le pape à là priere, ils db-
foient que c’éxoit communiquer avec ceux qui1
avoient altéré le fy mbole de la foy. Xiphilin grand'
ceconome uiant delà confiance que lui donnoit fon
grand age 8c fa familiarité avec l’empereur,luipris
tes genoux 8c le conjura de prendre garde», qu’en
voulant détourner une guerre étrangère » il n’em
excitât au dedans une plus dangereufe.
t. jf. E empereur demeunquelques jours-en repos P
8c apprit que les eccle/iaftiquesétoient en grande
agitation , parce que ceux qui étoient demeurés
fermes dans le fchifme,-8c ceux qui avoient cédé
a íes inítances, fe regardoient mutuellement comme
excommuniés. Alors, i l compofa un écrit, ai®
L i v r e L X X X V 1. m
fujet delà foumiiîîon qui lui étoit d u e , 8c leur fit — ———«
fouferireà tous » pour pouvoir dire qu'il avoit leurs An. 1174.
fouferiptions »quoique fur un autre fujet que celui
dont il étoit queftion.Enfuite il envoya faire la
recherche dans leurs maifons » fous prétexte qu’elles
lui appartenoient toutes comme ayant conquis
C. P. 8c qu’il les avoit données gratuitement à
ceux qui lui étoient affedtionnés : mais qu’il revo-
q.uoit cette grâce à l’égard des rebelles, 8c leur fai-
ioic payer le loyer pour la joüiffance pafféc. Sous c e
pretexte on faififfoit Se on enlevoit les meubles.
On préparent fur mer des bâtimens pour envoyer
en exil les coupables: 8c en effet on en tranfporta en
divers iiles '8e en des villes éloignées : quelques-
uns fe fournirent à la volonté de l’empereur avant
que de fortir du port 8c revinrent.-
Le clergé Grec voyant donc le péril qui le me-
naçoit y iuplia l’empereur de fufpendre les effets de
fa colere,. jnfquesau retour desambaffadeurs qu’il
avoir envoyez au pape s mais ils n’obtinrent rien
quelques initances qu’ils fiffent. Au contraire on
leur déclara expreffemeht, qu’ils feroient reputeZ
criminels de leze-majcfté ». s’ils ne donnoient
leurs fouferiptions. Et comme quelques-uns s’en
défendoient , craignant que l’empereur n’ajoutât
aux articles-de l’union , il publia une déclaration
fcellée en o r , où il promettoit ious des malédictions
8c des fermons terribles, qu’il n'obligerait
perfonne à ajouter au iymbole un rota , 8c ne de-
înanderoit autre chofe que les trois articles- de la >
L e üj.