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Indre. Arrag.
p. 99■ Chr. Tri-
Vit- to. 8. Spicil«
Ducbène.p. 3 7 1 .
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XIV.
Lettre contteM.
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Philippe de France époufà donc à Clermont lia-
belle d Arragon le jour de la Pentecôte vingt-hui-
tiemedeMai 1262. 8c \e quinzième de Juin Pierre'
d Arragon epoufà Confiance de Sicile à Montpellier,
où le roi Jacques s’était rendu pour cet effets
préférant aux remontrances du pape l’efperance du
royaume de Sicile , qui ne fut pas vaine, comme
on verra dans la fuite.
Le pape Urbain offrit ce royaume à fàint Lotus
pour un de iès enfans ; mais le fàint roi craignit de
faire tort à Cqnradin , qui fembloit en être l’heri-
tier légitimé, ou à Edmond d’Angleterre, à qui les
papes precedens avoient donné cette couronne..
Surquoi le pape Urbain écrivit à Albert de Parme
fon notaire & ion nonce , qu’il avoit chargé de
cette négociation. Dans cette lettre le pape loüe
extrêmement la delicateffe de confeience de fàint
Loüis ; mais il charge Albert de le rafïurer fur ce
fujet, & de lui déclarer quele droit du fàint fîege a
été bien examiné par le pape & les cardinaux, qui
ont auffi leur conicience à garder , & font bien
éloignez de vouloir faire tort à perfonne. Au refus
dfu ro i, Albert etoit chargé d’offiir la couronne
de Sicile à fon frere Charles comte d’Anjou & de
Provence, a qui il l’avoit déjà offerte neuf ans auparavant
de la part d’innocent IV.
Saint Louis témoignait au nonce Albert un
grand deflr de fecourir l’empire de C. P. c’eft-à-
dire 1 empereur Baudouin & les Latins, qui préten-
doient y rentrer , c’eft pourquoi le pape Urbain
lui écrivit une lettre, où il dit en fubftance ; Vous
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êtes le feul des princes Chrétiens qui compatiffez
fineerêment aux maux de l’églife, & qui êtes toujours
prêt à la fecourir. Ainfl dans l’extrême affliction
que nous a câüfë la perte de C. P. nous
avons d’abord tourné les yeux Vers voùs, & nous
vous avons envoyé l’évêque d’Agen pour traiter
de cette affaire avec vous 8c avec les prélats de
vôtre- royaume. Cet évêque. étoit Guillaume de
Pontoife auparavant prieur de la Charité , puis
abbéde Clugni, qui mourut l’annéefuivante 126"3.
le dix-feptiéme Novembre, 8c eft enterré à fàint
Martin des Champs à Paris. La lettre du pape à
Saint Louis continué ainfi : Mais notre douleur a
été depuis peu cruellement renouvellée par la venue
de l’empereur Baudoüin, des ambafiàdcurs du
duc Rainier Z e n o , &de la commune de Venifÿ5,
8c de plufieurs autres Latins de Romanie ; voyant
cet empereur ainfî chaffé par les Grecs fchifmati-
ques, à la honte éternelle dès Latins.
Nous délirons donc procurer un prompt fecours
à cet empire , 8c par confeqüent à la terre fàinte
dontl’intereft s’y trouve joint ; d’autant plus que
les feigneurs Latins , qui font encore les maîtres
des principautez d’Achaïe , de la Morée 8c des Ifles
-voiiînes, font prêts à s’oppofer fortement par terre
;aux ufurpateurs avec des troupes confiderables ,
,& les Vénitiens par mer avec une flotte magni-
que de galeres ; offrant même le paffage gratuitement
à tous ceux qui viendront au fecours. C ’eft
pourquoi nous vous envoyons André de Spolette
archidiacre flè Paphos notre chapelain , auquel
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Gatt- Chr. to. la
P 7 G .
Bibl. Clan. p.
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