
— H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q i j e .
A n . h Sç). vingt ans, &fçachant combien il étoit eftitné
cies Grecs, il lui accorda volontiers ce qu’il deiL-
roic. Jean de Parme avoit fait fes préparatifs pour
ce grand ouvrage, & vifité avec fes compagnons
les lieux de dévotion d Aiîife & des environs ,
quand il arriva à Camerino où il tomba malade *
& mourut quelques jours après. On prétend qu’il
fe fit plufieurs miracles à fon tombeau, & quel-
Si>//. p. ¡e, ques-uns le mettenc au nombre des bienheureux ,
quoique fon cul te ne parodie établi par aucun acte
autentique.
Lettres^ pape | | ^ E ¡ B E H religieux du même
aux Tartares. ordre avoit ete envoie millionnaire en Orient par
■ rading. n8?. n. le generai Bone-grace quelques années au para vant
A fon retour il rapporta au pape que le grand caq
des Tartares Argon étoit favorablement difpofé
envers lui & leglife Romaine, & en generai envers
tous les .Chrétiens ; &i il nous a traité , ajou-
to it-il, mes compagnons & moi avec beaucoup
d humanité & de bonté : ce qui fait juger qu’il a
de l’inclination à cmbraller le chriilianifme. Le
pape écrivit donc à Argon une lettre de compliment
& d’exhortation à executer ce bon deifein ;
& en menie temps il écrivit a deux autres princes
Tartares Cobila ôc Caidon , dont le premier lui
avoit été recommandé par Argon dans la lettre
qu il en reçut lannee precedente. Le pape écrivit
auffi au roi d’Armenie & à la iceur du défuntroi,
à l'empereur d’Ethiopie, au patriarche des Jacobi-
tes & un évêque nommé Denis réfidant à Tauris.
Frere Jean de Montcorvin fut chargé de ces lettres
L i v r e L X X X I X . ¡ z j
toutes dattées du mois de Juillet iz8<>. & nous Il8
verrons la fuite de fa million.
Le pape Nicolas fit encore cette années plufieurs y ,
r . r . mm c Inquifition a V e -
commutions enraveur de 1 inquiucion, & obtint nifc.
de la republique de Venife une ordonnance con- vnimg.n.^. .
fiderable pour ce tribunal. Le doge Jean Dando- Rain. n, ?4v
le aïant affemblé le grand & le petit confeil &
tout le peuple , il fut convenu qu’il auroit feul
l’autorité de donner fecours aux inquifiteurs pour
exercer leur charge à Venife, toutes les fois qu’il en
feroit par eux requis , & que la republique corn-
mettroit un particulier chez lequel feroit dépofé'
l’argent neceffaire pour l’exercice de l’inquifition.
En forte que les inquifiteurs ne feroient point obligez
d’en chercher ailleurs. Auffi ce commis recevoir
tout le produit des aétes de ce tribunal. Cette
ordonnance fut faite à Venife le quatrième
d’Aouft 11851. & deux nobles; fçavoir MarcBem-
bo & Nicolas Quirini furentenvoïez au pape pour
la lui notifier. Le pape l’approuva & exhortâmes
Vénitiens à l’executer fidèlement pat fa bulle du
vingt huitième du même mois d’Aouft. C ’eft la-
première conftitution qui fe trouve pour l’inquifition
de Venife : mais elle fuppofe que ce tribu-
nal y étoit déjà établi.
La même année le pape érigea l’univerfité de . .vr- , ,
• Univcrhce qc Montpellier : car quoique cette ville eut déjà une Montpellier,
école célébré “pour la medecine ô c la jurifprud C i l - Vubonllai tom. Jà
c e , elle n’avoit point encore de privilèges. Le &«,».'». Sli.
pape donc , attendu la réputation de cette école
&c la commodité du lieu, accorde qu’il y ait à l’a