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3 74 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
prêtres & miniltrcs de l’egii/c , {ans les empêcher
daller à d’autres pcnitepcicrs communs*
Chaque curé expliquera au peuple quatrefois
1 annee en langue vulgaire les quatorze articles
de f o i , les dix commandemcns du décaloguc ,
les deux préceptes de l'évangile fur la charité ,
les fept oeuvres de mifericorde, les fept pechez
capitaux, les fept vertus principales, & les fept
facrcmens. C ’eft à peu près pe que nous appelions
le cathechifme. i ' : >
Il y a quelques reglemens contre les fraudes
odieufes pomme de feindre fur une faulfe procuration
de defehdre le titulaire d’Un benefice ab-
■ fent & le lui faire perdre à fon infeû. Défenfe aux
religieufes de demeurer hors'du fnonaftere , même
chez leurs piirens plus dé trois jours pour récréation
-, j & plus de iïx jbürs pour affaire. Elles,
font déclaréesiprofefl'es dès quelles font demeurées
après l’an volontairement dans le convenc ;
■ & les religieux de même. On condamne de nouveau
la pluralité des bénéfices, fur tout fans dif-
■ penfe : abus très-commun en Angleterre. Ces corn»
ftitutions font dattees du vendredi dixième jour
d’Octobre 12.81. qui fut le dernier jour du concile*
Peu de temps après l’archevêque écrivit au roi
Edouard une lettre, où il dit en fuhifance : Dieu
nous commande1 d’honorer lës rois ; mais par^
ce qu’il faut lui obéir plutôt qu’aux hommes,
aucune conftitution humaine ne peut nous obligé
à violer les loix établies par 1 autorité divine.
Or il y a depuis long-temps une trille diviifion
entre les rois & les feigneurs d'Angleterre,d’une ~ t
part, &les évêques & le clergé de l’autre, à caufç Ni u 8 1 ’
de r.oppreflion que foufïre l’églifç : c’eft pourquoi
nous fupplions votre majefté d'y mettre fin, ce
qu’elle ne peut faire qu’en fe foumettapt aux trois
fortes dè loix dans lefquellejs ponhfte la fouveraihe
autorité ; fçavoir les décrets des papes, les
ordonnances des conciles & les decifions de peres |
car les canons font tirez de ces trois fources. On
voit bien que l ’archevêque avoir en vue le recueil
de Gratien, & par confequcnc il comprend les
fauifes décrétâtes fous les décrets des papes dont il
met l’autorité au premier rang.,
Il continue : Dieu a donné l’autorité aux décrets
des papes, en dtfant à faint Pierre : Tout ce Matth.%yi.-
que tu auras lié fur la terre feras,lié dans le ciel ;
éc par la bouche de Moife : Celui qui par orgueil Dent. XVH. îtii
refuferas d'obéir au pontife ybelui-là mourra'. Le
roi n’eft pas, exempt de cette obéiiTaJïce , puif-
qu’il eft dit enfuite , qu’il recevra la loi de la
main des prêtres pour la copier & la lire tous les
jours defa v ie , afin qu’il apprenne à craindre Dieu
& obferver fes ^com m a n de me n s. Le roi dope eft ibu. u.
obligé lui-même d’obéijr au fouveraiu pontife.'. Je
laiife au leéteur inftruit à juger de la force de •
ces preuves au fuj.et du temporel.' La lettré .con« > . : , >
tinuë : Un'ennemi de l’églife; dira;peut êtjre -, qu’il
n’appartient pas au pape d’impofer à un prince
feculier le joug de ces loix ou de ces canons : -
mais nous foutenons le contraire avec Péglifc
univerfelle & tous les faines,& lesfqavans du'.moru