
A n . i i 8 i .
T> ne ange hi(t. C.
F .p . 1.98.
Gregor, l. 5. c. 6.
'Hoivin• note i.p .
7 )3* Faehym. I. 6, c.31.
e. 3J.
LVI.
Concile de Lambert.
To. x i. conc.
1156,
ff. 1.
371 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
d’où ils allèrent aifieger Bellegarde place de la
même province, étant commandez par un gentilhomme
François nommé RouiTeau de Su 11 i -
L’empereur Michel y envoïa du fecours fous la
conduite d’Andronic Tarchaniote grand dome-
ftique ; 8c pour attirer fur fes troupes la bénédiction
du ciel , il ordonna une ceremonie qui fe
fit ainfi. Le patriarche , les évêques & tout le
clergé pafferent une nuit en prières*; & le matin le
patriarche & fix des principaux-évêques revêtus
de leurs ornemens benitent de l’huile, dans laquelle
ils tremperent des paquets de papier que
l’on envoïa à l’armée en affez grande quantité,
pour les diftribuer aux foldats, enforte que c ha-
etin pût en porter un morceau fur lui marchant
contre l’ennemi. La place fut feeouruë , & l’empereur
Michel en fit un grand- triomphe à Con-
ftaixtinople.
: Cette année nSi . Jean Pecam archevêque de
Cantorberi tint un concile à Lambeth furlaTa-
mife un peu au deflus de Londres, où il renou-
vella les décrets du dernier concile de Lion mal
obfervez en Angleterre, les conftitutions du légat
Ottobon faites au concile de Londres en 1168.
& celles du concile de Lambeth tenu par l’archevêque
Boniface : à quoi Jean Pecam ajouta ce
quai jugea neceilaire. Ces conftitutions commencent
par une inftrudion fur les facremens,
où l’on ordonne de fonner les cloches à l'élévation
de l’hoftie, afin que ceux qui ne peuvent pas
affiftertous les jours à la meffe, fe mettent à g,enoux
, fuit aujc,champs , foit dans les maifons, *-
p o u r , gagner les-indulgences accordées par plu- A n - , l8f*
fieurs évêques. Les prélats en donnant, la communion
avertiront que ce qu’on prefente enfuitè
dans une coupe neft ftue de fimple vin pourfaire
avaler plus ailêment le précieux corps. Car dans
les moindres églifes il neft permis qu’aux cele-
brans de prendre le précieux fang. - La. communion
fous les deux cfpcces n'étoit donc.pas encore
entièrement hors d’ufage. Aucun catholique ne c.%;
doit croire qu’en vertu de l’intention une melTe
dite devotement pour, mille perfonnes, leur foie
auifi utile que mille mefles : dites avec pareille
dévotion On rapporte ici la forme du baptême c.,.-.
en Anglois & en François , parce que l’une & l’autre
langue avoit cours en Angleterre ; & on or- c.*.
donne en cas de doute de baptifer fous condition.
On nadmettraperfonneàhncommunionqui n’ait c. s.
été confirmé.
Défenfes de donner cinq-ordres à la fois, c’eft- ^
à-dire les quatre mineurs avec - un des ordres fa-
crez. On inftruira les ordinaps en langue vulgaire
de la vertu &c des fondions des ordres. Défenfe s.
aux privilégiez d’oüir les confeffions fans la permiflion
de l’évêque : à moins que .leur privilège
ne les exempte expreifémcnt de fà jurifdidion. ■
Pour les pechez éhomes & fcan'd-aleux , on im- î. j.
pOfcra la penitence folemnclle , félon les canons.
Qn obfervera l’ancien règlement -qu’en chaque
doïenné il y ait un prëtre deftiné pour oiiir: les
confeifions des- curez, d,es vicaires &c des autres
À a a iij.