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A u . 1x83. muni^-> dépofé & ennemi de l’églife. La lettre cil
T)uchefne,p. 541.
Duboului, p. 46z.
ex Chr. Rotom.
]L a in . n . 15.
du feptiéme de Juillet 1183,
Le roi Charles venant en France pour fe rendre
à Bourdeaux, amena de la cour de Rome Jean
Cholet François, cardinal prêtre du titre de famte
Cecile , que le pape envoïoit légat en France ,
Si il arriva le jour de la tranilation faint Benoift
onzième de Juillet. Le pape lui donna enfuire
un ample pouvoir de traiter avec le roi Philippe,
Si lui donner pour un de fes fils leroïaume d’Ar-
ragon Si le comté de Barcelone : dont le pape
pretendoit avoir la pleine difpofition après en
avoir privé le roi Pierre. Voici la fubftance du traité.
Le roi de France Philippe choifira un de les
fils tel qu’il lui plaira , autre que celui qui doit lui
fueceder au roïaume de France , Si le légat au
nom du pape conférera au prince le roïaume d’A r -
ragon , pour en prendre poifeflion , Si en joiiir
pleinement lui Si fes defeendans à perpétuité. La
bulle exprime ici fort en détail comment la
fucceffion du roïaume devoir être réglée entre
les enfans du nouveau roi malles ou femelles
, &c à qui elle devoit palier en cas que fa
pofterité vînt à manquer.. Il eft dit que le
roïaume d’Arragon ne fera jamais fournis à
un autre roïaume, ni uni en la même perfon-
ne avec ceux de France, de Caftille , de Léon ou
d’Angleterre : que les droits Si les libertés de
l’églife feront confervés dans le roïaume d’Arragon
, particulièrement pour les élevions Si les
provifions des beneficesi Le roi de France Si fon
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fils ni leurs fuccelfeurs ne feront jamais aucun . g
traité pour la reftitution de l’Arragon fans le confie
ntement du pape. Enfin le nouveau roi Si fes
fuccelfeurs fe reeonnoîtront vaffaux du pape-, lui
prêteront ferment de fidélité, Si lui paieront tous
lès ans à. la faint Pierre cinq cens livres de petits
tournois à titre de cens : le petit tournois valoit lix
deniers parilîs. La bulle qui contient cette com-
million du légat eft dattée d’Orviete , le vingt-
fepdéme d’Aouft 1183. Il eft étonnant que les rois
Si leur confeil , ne vilfent pas qu’en acceptant
sinfi des roïaumes de la main du pape , ils autori-
foient là prétention de pouyoir ies dépofer eux-
mêmes.
Quand le roi Charles reçût le roïaume de Sici- upapétta+a;ife
le par la conceffion du pape Clement IV . une f^™cncr Ies Si-
des conditions du traité fut que les nobles Si les A r t . x j . te . 135.
autres habitans du roïaume joiiiroient de la mê- î?s«fMvlmy,
me liberté qu’ils avoient eue du tems du roi Guil- îî-
laume II. furnommé le bon, de la race des Nor-
ffians, 8i le pape Martin alors légat en France,
avoir été le miniftre de ce traité. Une autre
claufe portoit, que Charles réyoqueroit toutes les
loix dé Fridèric, de Conrad Ton fils, ou de M ain-
froi contraires à la liberté ecclefiaftique. Mais
quand il fur en polfefflon du roïaume il obfèrva
rirai ces conditions, Si ne traita pas mieux fes
ftijets qu’a voient fait Frideric Si Mainfroi. Char- iu;».».* p s |
lés reconnut, quoique trop tard , que cette contravention
à fon traité éfoit la principale caufe de
la révolté des Siciliens ; Si en partant pour venir