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z 66 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . 1
les armes; ce qui l’empêcheroit d’executer fon voeu
pour le fecoursde la terre fainte. C ’eft pourquoi le
pape lui écrivit, l’exhortant à terminer l’affaire à
l’amiable-, &lui envo'ia Jean de Verceil, général
des freresPrefcheurs, & Jérôme d’Afcoli général
des freres Mineurs, pour négocier cette aftaire. Sa
lettre eft datée de Viterbe du quinzième d’O&o-
bre, ôtlacommiffion de ces deux nonces leur don^
noit pouvoir de cafter tous les traitez 8c les enga-
gemensqui pourroient mettre obftacle à la paix,.
& difpenferdesfermensdontilsferoicnt appuïez^
Le pape écrivit à même fin à fon légat en France
Simon de Brie cardinal de fainteCecile, qui étant
François s’intereffoit particulièrement à la profpe-
rité du roïaume. Il lui reprefente que le concile de
Lion a ordonné en faveur de la croifade, une paix
generaleentre tous lesprincesChrétiens,avecpbu-
voir aux prélats de procéder par eenfures contre
ceux qui n’y voudraient pas acquiefcer. C ’eil
pourquoi, ajoute le pape, nous vous mandons de
contraindre le roi de France & fes adherens à fe dé-
fifter de cette entreprife de guerre contre le roi de-
Caftille , employant fi vous les jugez expédiant,
l’excommunication contre les perfonnes & l’interdit
fur les terres rnonobftant tous privilèges de ne
pouvoir être frappé de eenfures.On voit ici l’inuti-
litede ces privilèges, aufquels le pape dérogeoit
quand il vouloit.La lettre eft du troifiéme de Mars
1277.
Or voicilefujetdela guerre contre la Caftille.
L i v r e L X X X V I I . i<î7
Le roi Alfonfe X.eut deuxfilsFerdinand ôcSanche:
Ferdinand furnommé delaCerdaqui étoit l’aîné
époufa Blanche fille de faint Loüis, & en eut deux
fils Alfonfe & Ferdinand, qu’il laiffa en bas âge
& mourut en i z 7 s. Quoique le roi Alfonfe vécut
encore, l’infant Sanche fon fécond fils s’étoit attribué
toute l’autorité , & fit affembler les eftats
ou cortèsà Segovie,oùil fut déclaré fucccffeur de
lacouronneaupréjudice de fes neveux,C’eft ce que
ne pouvoit fouffrir le roi de France Philippe leur
oncle maternel; ôc il crût devoir foutenir leur droit
par les armes.
Le légat Simon deBrie fit cependant un réglé-,
ment touchant les feftes de l’univerfité de Paris,
où il dit en fubftance : Nous apprenons qu’en ces
jours là , les écoliers au lieu des exercices de pieté
Sc des oeuvres de charité qu’ils pratiquoient autrefois
, s’abandonnent aux excès du v in , de la bonne
chere, & des danfes indecentes à la profeifion cléricale
: qu’ils prennent des armes & vont la nuit
en troupes,troublant par leurs cris infolens la tranquillité
de la ville,au grand fcandale des laïques,Sc
non fans péril de leurs perfonnes. Et ce qui eft plus
infuportable, dans les églifes mêmes lorfqu’ils de-
vroient celebrerl’office divin , ils ofent joüer aux
dez fur les autels,où on confacre le corps & le fang
du Sauveur; & en jouant blasfêment, comme il eft
ordinaire , le nom de Dieu &c des Saints. Pour retrancher
cet abus fi pernicieux introduit depuis
plufieurs années,nous déclarons excommuniez par
L l i j
An. 1
Mariana, Uh,
X I t . 1. 1 .
iv:
Feftes de l’unî-
verfité.
Du boulai to. J,
b S i
p. 431.