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Latins.
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z8z. furent de faire ceffer le fchifme,que la réunion avec
vec ies les Latins avoir caufé entre les Grecs. A quoi il étoit
c.,.. excité par Eulogiefa tante, outre l’inclination qu’il
y avoit de lui même. Par le confeil de la princeife
il entreprit de fe juftifier auprès des fchifmatiques,
comme étant entré malgré lui dans ce que fon pere
avoit fait pour la réunion : il déclara qu’il s’en re-
pentoit, & qu’il étoit prêt a fubir la peine qu’ils
jugeroiènt neceifaire pour l’expiation de fa faute ;
& que les, lettres qu’il avoit écrites au papé,-.& les
fermens qu’elles contenoient, n’étoient que Tenet
de l’autorité de fon pere. Outre la princeife Eulo-
g ie , Andronic étoit excité à parler ainfi parTheo-
dore Muzalon grand logothete ou chancelier, qui
vouloir comme elle', paroître n’agir que par Zele
pour le rétabliifement du bon état de Téglife : mais f O . r*
la plupart des gens étoient perfuadez qu’ils n’agif-
foient que par prévention & par reifentimentcontre
le défunt empereur. Car Eulogie avoit été reléguée
dans une fortereffe avec une de fes filles ; &
ifafe l’autre Marie reine des Bulgares maltraitée de la
maniéré qu’il a été dit. Quant à Muzalon, il avoit
été battu de verges, pour avoir refufé Tambaifade
d’Italie. Tous deux étoient aigris contre le patriarche
Veccus, le regardant comme la caufe de ce
. qu’ils avoient fouffert.
. Le jour de Noël âpprochoit, jour auquel l’empereur
devoir paroître félon la coutume, & on
, 5 devoit celebrer Toffice folemntllement au palais.
L’empereur ne fe montra point en public , fous
L i v r e L X X X V I I . i r j
prétexte de fon afflidion pour la perte de fon: pere;
.& on ne célébra point la liturgie, depeur d’y fa ire 'A :
mention de Veçcus comme patriarche, quoiqu ©il
alléguât d’autres prétextes, qui ne trornpoient per-
fonne. Eulogie pleuroit ion frçre fuiYant le, fenti.-
ment naturel : mais elle feignoird’être bien plus
touchée de la perte de fon atnte,a caufe, de ce quil
avoit fait avec les. Latins : Si elle difoit à Timpe'ra-
trice Theodora fa belle foeur qu’il n’y avoit rien à
efperer ; & que tout ce que Tonpourtoit faire pour
lui ne lui ferviroit de rien. Q e fl pourquoi les deux
patriarches Jofeph & Jean Veccus étant venus eon-
foler Timperatrice veuve , elle leur demanda dans
l’accablement de fa douleur ce qu’il falloir faire
pour Tame;de fon mari. Ec comme elle adreffada
parole à Jofeph, elle découvrit la première le def-
fein de rappeller ce prélat, quel’empereür Andronic
cachait au fonds de fon ame. Car il paifoit les
nuitschez Jofeph,s’efforçant de le ràmençr,quoique
ce ne fût piefque plus qu un cadavre avec un
peu de refpiration. Le deffein d’Andronic étant
ainfi éventé, les partifans.de Jofeph le prcfloient
de remonter fur le fiege patriarcal : les uns,, fous
prétexte de rétablir les àffaires;de 1 eglife , en levant
le fcandale de l'union avec le pape : les autres
dans Tefperance de.s’élever p}u$ qu’il netoit convenable,
& de faire par l’autorité du patriarche les
réconciliations des églifes M les, impofitions de
penitences,.. qù’ils executerent çnfuite.. Les.deux
principaux entre ceux-ci etoient Qalaèfion de Ga-
* ..............D,d iij