
An. i2 67.
' XL V i li.
Conquête d®
JBondocdar.
Sxnut. p . i i z .
Siflrid.an. u££.
A fp Rai if. 1 166,
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éveques l’un après l’autre , donnant chacun leur
abfolution à l’empereur, àmefure qu’il la deman-
doit. Les affiftans fondaient-en larmes, particulièrement
le fenat 5 enfin l’empereur fe leva , reçût
lafàinte communion, fitibn adfcion dègr,aces,fà-
lua la compagnie 8c retourna au palais. Il donna
ordre eniuite qu,e le jeune prince dans là prilon reçut
abondamment tout ce qui étoit neceflaire pour
là fubfiitance & là conlblation.
Les affaires de terre làiute déperiffoient to u jours.
Le premier jour de Juin I ¿dd.Bondocdar
vint devant Acre, 8c y ayant été huit jours fàns
rien faire, il attaqua le château de Saphet , qu’il
-prit le vingt-quatrième du même mois à.compofi-
tion. Mais le Loir il envoy a un émjr propofer aux
habitans de le faire Muful.mans., autrement qu’on
les feroit tous mourir. Deux fres Mineurs Jacques
du Pui & Jeremie les exhortèrent fi bien pendant
Toute la nuit, qu’ils fe refolurent au martyre , 8c
furent égorgez contre la foi du traité au nombre
de plus de fix cens » leur làng couloit comme un
ruiffeau de la montagne en bas. Il n’y en eut que
huit qui apoftafierent. Les deux freresMineurs 8c
jeprieurdesTempJiersfurent écorchez, puis fufti-
gez,& enfin décolez au même lieu que les autres.Le
pape ayant appris ces nouvelles par les lettres des
Chrétiens du pays , leur écrivit dès le douzième
d’Aouft, pour les jconfoler 8c les encourager par
l’eiperance d’un prompt fecours. L ’affiûre de Sicile
, dit-il, étant fi heureuièment terminée , les
François font encouragez au fecours de la terre
fàintç
L i v r e L X X X V . $7
fainte , 8c fe préparent à partir inccffamment. En
Allemagne les comtes de Luxembourg 8c de Ju-
iiers, levêque de Liège &plufieurs feigneurs ont
prix la croix. On la prêche en Angleterre, &c on en
efpere un grand fecours. Que ne feront-ils point
quand ils auront reçu ces malheureuies nouvelles,
que nous leur avons mandées;
Le pape écrivit enfuite ¿.Richard cardinal de
laint Ange fon légat au royaume de Sicile, de fça-
voir ce que le roi Charles voudroit faire en cette
occafion ; lui qui étoit leplus proche, 8c pourroit
fecourir la terre fainte plus promptement qu’aucun
autre prince du monde. La lettre eft du dix-
neuviéme d’Oétobre , 8c le vingt-cinquième le
pape écrivit à Ottobon fon légat en Angleterre »
a y faire prêcher la croifade pour le même fujet.
De tous les princes S.Louis étoit celui qui pre-
noit l’affaire le plus ferieufement. Depuis quelques
années il avoit réfolu d’entreprendre vers la
fin de fes jours quelque chofe de grand 8c de difficile
pour le fervice de Dieu, & d’aller encore une
fois au fecours de la terré fainte. Dès-lors il commença
à retrancher tout ce qu’il pouvoir des dé-
penfes de fa maifon, au grand étonnement de tout
le monde; cariltenoit fon deffein fe cre t, 8c ne fe
preffa pas de l’executer. il ne vouloir pas s’en croi-
te lui même, il confulta fecretement le pape C lément
par une perfonne fidelle ; mais le pape crai-
nit d’abord d’y confentir,& ne l’approuva qu’après
en avoir long-tems délibéré.
Alors le roi convoqua un parlement à Paris pour
Tom, X m i . N
A n. 1167.
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» . 4 1 . 4 4 .
XLIX.
Seconde croi-
iàdedeS Louis
Ceojfr. Belles»
s. 37. Duchènt
p. 4 * 1 . p- 583*
C hr.Rotom. to.
I * Bibl. Lab p
37.
Joinvillep.it j .