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1.
Croifadp contre
P.’erie d’Arragoa.
JRmn. U8y n . i .
401 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
L I V R E L X X X V I I I . .
U- commencemcnt de la-même année i z 8 j .
¿Je pape Martin IV . écrivit au cardinal
Gérard fon légat- auprès de Charles roi de Sicile
, une: lettre où1 il dit : que la guerre de ce
prince contre* 1b roi d;Arragon eft la caufe de*
D ie u , puifque la* perfidie de fes* ennemis empêcher
Iéfécours-de la terre* fainte*, que Dieu témoigne,
dan s 1-écriture, lhi e iirc li plus chcre dé toutes,
& que l’on envaHit* le-roïaume de Sifcile domaine
particulier de la fainte églife fon époufe. Que le
Seigneur s’élève donc , continué-t-il, qu’il les
prévienne par une prompte vengeance , & qu’il
protégé par la puiffance de fon bras, ceux qui
combattent pour lui. Nqus avons donc réfolu de
leur donner desdécours- fpirituels',:'- c’eft pourquoi
nous confiant en la miferieorde de Dieu Ôc en
l’autorité de fés faints Apôtres-, nous accordons à
tous les fidelés qui à fiilieront l’égliie ôc le roi de
Sicile contre le roi Pierre dIArragon, les Siciliens
rebelles & leurs complices , ôc qui mourront
pour cette caufe dans quelque combat, l’indulgence
de tous les péchés, dont ils auront la contrition
dans le coe ur , ôc qu’ils auront confeifésde
bouche, telle qu’on a coutume de l’accorder à
ceux qui paifent au fecours de la terre fainte ; ôc
nous vous ordonnons de publier ces lettres en tous.
les lieux de vôtre legation ou" vous jugerés
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L i v r e L X X X V I I I . ^ 403
propos. La datte eft d’Orviece le treizième de
Janvier.
Le roi de France Philippe le H ardi, aïant envoie
un fecours confiderable en Poüille, au roi
Charles fon oncle , le roi d’Arragon craignit de
ne pouvoir foûtenir fa conquefte contre de fi
grandes forces ; ôc connoiifant la, franchife ôc le
courage du roi Charles, il lui fit propofer de vui-
der leur différend par un combat fingulier de
cent chevaliers de part & d’autre les deux rois compris
: le jour étoitle premier de Juin 11-83. le lieu
la plaine de Bourdeaux, terre neutre à leur égard,
comme appartenant au roi d’Angleterre. Celui
qui feroit vaincu , ou qui manqueroit au rendez-
vous , feroit infâme à toujours, & privé du nom
& de la dignité roïale. Le roi Charles crût qu’il y
alloit de fon honneur de ne pas refufer un tel
défi : il l’accepta ôc en écrivit au pape , qui fort
étonné de voir qu’il eut donné dans ce piege, lui
en fit de grands reproches, ôc emploïa tous fes efforts
pour empêcher l’execudon de fes promeffes.
Premièrement il lavdéclara nulle , comme illicite
, ôc aïant pour objet un duel deffendu par
les-loix de l’églife. Il abfout le roi Charles du
ferment par lequel il avoit confirmé cette pro-
meffe : l’exhorte & lui enjoint de le défifter de
tout ce qu’il pourroit faire en confequence , ;avec
menace d’excommunication. Il lui envoie lecar-
dinal Benoift Caietan du titre de faint Nicolas,
pour s’expliquer avec lui plus amplement, & lui
reprefenter le danger auquel il expoferoit fon état
E e e ij
A n . 1183.
n.
Le roi Fierre pro-
pofe un duel au
roi Charles.
Dttckejhe to .%,
p . | § ¡
A fta poft Marc•
Hijp.p. S19-
Rain. n S j.» . n .