
An i2d & ° n mit ^ es troncs * c£ttc S dans les principal
7* les égliiès.
I P I Le pape Clément fut averti, que le docteur
&!$!§& fo Thierri de Baviere chanoine de l’églife de Ham-f
1 Euchanitic. i . r\ i r O &*in*j.i67'H.)9 bourg, voulant paroitre plus içavant que les au-
très, avoit enièigné & prêché, publiquement, que
le corps de J.C. n’eft pas véritablement ni proprement
au iacrement de l’autel, mais ièulement par
lignification ; & qu’on ne le prend pas corporelle-
ment,mais ipirituellement: enfin que le ciels’ou-
vre, que les anges deicendent, que les eipece$
font enlevées au ciel où fe fait la transfubftantia*
tion. Ç ’eft ainfi qu’il expliquoit ces paroles du canon
de la me fie : Commandez que ceci foit trànff
porté par les mains de vôtre faint ange, & le relie,
Thierri fut dénoncé pour ce lujet en plein fynodç
à Hildebolde archevêque de,Brème, qui l’ayant
fommé de répondre à l’aceufation, le doéteur 1«
refulà : diiànr qu’il étoit prêt d’aller fe juftifieç
en cour de Rome, s’il étoit beioin. L’archevêque
en demeura là> & loin de proceder contre Thierri
, il traita enluite de le faire chanoine de ion
xji.ArA.srem églile. L’hiftoire nous apprend qu’Hfidebolde,
1 “ ** comme les autres prélats d’Allemagne , éroit
moins occupé de la dottrine que de la guerre,
pour la confervation & l’augmentation de fon
temporel.
Sur cet avis le pape lui écrivit , lui faiünt de?
reproches de là negligente en une affaire fi grave»
Il lui ordonne d’obliger ce docteur par leseenfuref
ecdefiaitiques à retraéter publiquement f e çt»
L i v r e L x X X T . ï t f .
Eeürs, les abjurer & enfeigner les veritez contraires.
S’il le refufeou s’il y retombe enfuite, vous le ferez
arrêter, dit le pape, & nous 1*envoierez fous bonne
garde, pour être traité ièlon les mérités ; & vous
nous inllruirez promptement par lettres de tout ce;
que vous aurez fait fur ce iîijet.
Maurin chanoine deNarbonneavoit iuccedéau*
pape Urbain dans le fiége archiépilcopal de cette
égliiè , & le pape avoit confervé pour lui une
affeélion fingulierc. Voici la lettre que le pape lui
âdrelïa le Vingt-huitième d’Oélobre 1 2^4. Je vous
écris confidemment lins' que perionne le Îçache,
excepté celui qui a écrit cette lettre ; qu’on m’a
dit depuis peu ; qu’étant en cette cour vous avez
dit à un homme confiderable,qui parloit avec vous
duiàcremenrde l’autel, que le corps de nôcrc'fei-
gneur Jëfus-Chriil n’y eil pas eiTentiellement, mais
feulement comme la chofe fignifiée eil fous le‘
figne ; & vous avez ajoûté que cette opinion étoit
eelebre à Paris. Ce diicours s’eflcoulé iêcrette--
ment, & étant enfin venu jufques à moi, il m’a fort"
icandalifë:, & j’ai eu peine à croire que vous ayez;
dit une Hcrefie fi manifefte. H l’exhorte à ne pas
imputer cette erreur à l’école de Paris, & à Îc-
conformer à la créance de l ’églife. L’ârchevêqüe
de Narbonne répondit par un écrit ou il detefte
cette erreur, nie abfolument de l’avoir jamais
proférée, ibutient la doéltine contraire, & l’établit
par l’autorité de l’écriture &des doéleurs catholiques.
Guillaume de là Broffe archevêque de Sens, s’é-
GaL ch. tâ. ri-
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Buboutâi Kj'
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Pierre deGhàrflj «
archo de Sens, -